REC : Une saga horrifique devenue culte

Au fil des années REC est devenu une marque horrifique. En effet, au fil des films cette saga est devenue un classique de l’horreur qui fonctionne à travers le monde.

REC : Une saga horrifique devenue culte
REC : Une saga horrifique devenue culte

On vous propose une petite rétrospective sur cette série qui a révolutionné le genre au point de devenir une incontournable des soirées pour se faire peur.

Depuis quelques années, il a été prouvé aux yeux du public international que les espagnols étaient passés maîtres dans l’art de nous faire peur dans les salles des cinéma. Que ce soit en utilisant le genre fantastique comme l’orphelinat avec Belen Rueda (Bnb) ou en mêlant thriller et horreur comme Kidnappés avec Manuela Vélles (Buscando a Eimish, Velvet), ils ont su au fil des années s’inscrire comme une référence dans le genre. Mais, une saga reste depuis des années inoubliable : REC de Jaume Balaguero et Paco Plaza.

REC, l’horreur qui révèle une comédienne : Manuela Velasco :

REC est donc le premier volet de cette saga. Sorti en 2008, il s’appuie sur une comédienne à l’époque peu connue du grand public : Manuela Velasco qui deviendra quelques années plus tard une icône grâce à la série Velvet. Mais revenons pour l’instant à Rec. Le film vous fait tout simplement vivre un cauchemar que chacun d’entre nous aurait pu faire une nuit sauf que son personnage principal est bien loin de rêver…

Rec nous immerge dans les coulisses d’un reportage télévisé réalisé en direct et où le spectateur a l’impression de vivre en live l’horreur comme s’il suivait une catastrophe au journal TV.


Synopsis : Angéla est journaliste pour la télévision locale. Accompagnée par son caméraman, elle relate le quotidien de ceux qui travaillent la nuit. Un soir, elle se retrouve à réaliser un sujet sur une caserne de pompiers. La nuit est calme, aucune urgence… Jusqu’au coup de fil d’une vieille dame qui réclame du secours. Le tandem suit les pompiers et découvre en arrivant sur place des voisins très inquiets. En effet, d’horribles cris ont été entendus dans l’appartement de la vieille dame. Angéla perçoit la tension des habitants, son reportage devrait enfin sortir de la routine… Elle n’imagine pas à quel point !

Ce qui est étonnant dans REC c’est un peu son avance sur son temps. Le film traite l’actualité en direct version horreur et si en 2008 les chaines la pratique très peu, aujourd’hui le live est devenue incontournable. Toutefois, REC ne s’inscrit pas comme un film d’horreur classique et révolutionne le genre obtenant à la fois l’aval des critiques et du public. Ainsi, il enchaine les nominations dans de prestigieux festival et Manuela Velasco remporte même le Goya de la révélation féminine pour son interprétation. Face à un tel succès et une maitrise indiscutable du genre horrifique, une suite était indispensable ouvrant ainsi la porte à la saga.

REC 2, on prend les mêmes et on recommence.

REC 2 sort en 2009 et commence exactement à la fin du premier épisode qui laissait l’histoire en suspend…


Synopsis : Les autorités viennent de perdre le contact avec les occupants de l’immeuble mis en quarantaine. Personne ne sait vraiment ce qui se passe à l’intérieur. Dehors, le chaos règne… La brigade d’intervention spéciale, équipée de plusieurs caméras et envoyée sur place pour analyser la situation. Elle va devoir affronter une menace bien réelle…

L’histoire est donc la même à une différence : le film nous faire vivre l’horreur d’un autre point de vu. En effet, ce n’est plus la vision de la journaliste que nous découvrons puisqu’elle est toujours à l’intérieur mais celle de l’équipe de sauvetage. Les réalisateurs ont justifié ce choix expliquant que lors des projections du premier opus il avait pu constater que le public se questionnait différemment. Chacun une interprétation différente, ils ont voulu avec ce nouveau long-métrage élargir la vision en échafaudant une nouvelle théorie.

Difficile de surpasser le premier opus qui a réellement marqué les esprits. Ainsi ce tome 2 a des retours mitigés mais en Espagne, il fait parti des plus gros démarrages avec 350 000 spectateurs en trois jours. A l’étranger, il est présenté à la Mostra de Venise. En France, les entrées sont moins importantes que le premier avec plus de 400 000 spectateurs, mais le succès reste néanmoins au rendez-vous.

Alors que seulement deux films étaient prévus, le duo de réalisateur annonce vouloir tourner un nouvel opus et même vouloir aller jusqu’à six longs-métrages !

REC 3 : on s’éloigne des films d’origine :

[REC]³ Génésis change de réalisateur. En effet, Jaume Balaguerò laisse la place à son collègue Paco Plaza et on peut dire que l’on est très loin des deux premier opus. Que ce soit au niveau de l’histoire ou des personnages, on vous avoue que l’on a du mal à comprendre pourquoi ce film est intégré à la saga.

REC Génesis sort en 2012 dans les salles françaises. Le casting s’appuie sur des acteurs connues en Espagne comme Leticia Dolera, Diego Martin ou encore Ismael Martinez.

Synopsis : C’est le plus beau jour de leur vie : Koldo et Clara se marient ! Entourés de leur famille et de tous leurs amis, ils célèbrent l’événement dans une somptueuse propriété à la campagne. Mais, tandis que la soirée bat son plein, certains invités commencent à montrer les signes d’une étrange maladie.En quelques instants, une terrifiante vague de violence s’abat sur la fête et le rêve vire au cauchemar…

Séparés au milieu de ce chaos, les mariés se lancent alors, au péril de leur vie, dans une quête désespérée pour se retrouver…

Paco Plaza a souhaité avec ce tome 3 donner un nouvel élan à la saga changeant la façon de tourner revenant à un film plus classique. Pour rappel, les deux précédents ont été tournés en caméra subjective comme un reportage. Il qualifie son plus de plus « rock’n’roll », mêlant horreur, fantastique et aventure. Peut-être a t’il été trop loin dans les changements car le public peine à s’y retrouver. Néanmoins, si les fans de la saga sont critiques, le long-métrage est un succès. D’ailleurs, [REC]³ Génesis est le premier [REC] à être distribué par la compagnie américaine Fox Searchlight Pictures qui a acquis les droits de la franchise en 2011. De quoi inspirer de nouveaux films…

REC 4 : on revient aux origines !

Sorti en 2014, REC 4 reprend les recettes qui ont fait son succès à commencer par son casting. En effet, Manuela Velasco est de retour dans la peau du personnage qui lui a permis de lancer sa carrière d’actrice : Angela Vidal. Ce quatrième opus est en fait la suite du deuxième et a été annoncé comme le dernier de la série. Finalement, il n’y aura pas 6 films.

Synopsis : La journaliste qui a suivi le massacre depuis l’intérieur de l’immeuble est possédée. Quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieux bâtiment de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar. Mais, quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent une ultime survivante : Angela Vidal… Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux. Un endroit parfait pour la renaissance du Mal… L’Apocalypse peut commencer !

La promotion en Espagne a été très poussée. Un partenariat a notamment été lancé avec le parc d’attraction Port Aventura qui a recréé pour l’occasion le décor du film sous forme de maison hantée pour Halloween. Des premières ont eu lieu à Madrid et Barcelone. En France, une campagne de promotion virale a été lancée avec #RecNomination.

Malheureusement, les fans de la saga sont nombreux à avoir été déçu. Ce film annoncé comme un retour aux fondamentaux ne semblent pas avoir répondu à toutes leurs questions. En effet, le film devait décrire une apocalypse mais finalement c’est un huit clos sur un bateau que certains ont trouvé trop prévisible. Il n’en reste pas moins effrayant et le récit trouve une issue.

REC c’est au final 4 films qui se sont enchainés avec une thématique horrifique. Pour beaucoup, le premier a été difficile a égaler et lorsqu’un long-métrage rencontre un succès, il est toujours compliqué de mieux faire et de rejouer l’effet de surprise. Quoi qu’il en soit, REC reste une saga culte connue à travers le monde et qui a montré que l’Espagne était capable de faire des films d’horreur.

Avis aux amateurs : REC est disponible sur Prime Video.

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Cinéaste passionnée par l'audiovisuel latino.

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