El Capitan, la série de capes et d’épées produite par le groupe Mediaset arrive sur Arte du lundi au vendredi à 17h20 du 6 au 29 juillet.
Les séries historiques ont la côte en Espagne. Après Aguila Roja, Isabel la catholique, Victor Ros et plus récemment El Ministerio del Tiempo sur TVE, c’est au tour du groupe Mediaset de revisiter les classiques espagnols avec Las aventuras del capitan Alatriste, une fiction inspirée des romans d’Arturo Pérez-Reverte. Déjà adapté au cinéma en 2008 par Augustin Diaz Yanes dans une production internationale, le groupe Mediaset a choisi de faire de ces aventures, une fiction pour le petit écran en partenariat avec DLO Productions et produit par José Manuel Lorenzo qui est aussi le créateur de l’adaptation télévisée de la série.
Cette virevoltante série de cape et d’épée nous plonge dans l’Espagne décadente du XVII ème siècle dans le sillage du vaillant capitaine Diego Alatriste (Aitor Luna). Dans une société dominée par l’orgueil et la colère au siècle de l’or, l’Empire espagnol décline lentement. La monde souffre de ses nombreuses contradictions. Le luxe et l’opulence de l’aristocratie coexistent avec la misère et la vulnérabilité du peuple. Diego Alatriste est un soldat qui lutte au service du roi Philippe IV d’Espagne dans la Guerre des Trente Ans. Son ami Lope Balboa décède et à son retour en Espagne, Alatriste visite la famille du défunt qui lui demandent une faveur : prend soin du fils de son ami, d’Íñigo Balboa.
Les guerres incessantes menées par la dynastie des habsbourg ont appauvri le pays. Fine lame, Diego Alatriste, surnommé «el capitan», gagne sa vie en protégeant des aristocrates ou en jouant les tueurs à gage. Lors d’un guet-apens visant deux anglais, il sauve finalement la vie des deux hommes qui ne sont autres que le prince de galles et le duc de Buckingham qui viennent pactiser avec l’Espagne en faveur du mariage entre l’infante Marie- Anne et le prince considéré comme «hérétique» par une église décidée à empêcher cette alliance. Pour les avoir épargnés, Diego s’attire les foudres de Monseigneur Emilio Bocanegra,le commanditaire de l’embuscade. Comme si cela ne suffisait pas, il croise l’une de ses anciennes maîtresses, l’actrice María de Castro, alors qu’il vit avec la belle Caridad (Lucia Jimenez, La Señora)…
L’acteur Aitor Luna (Cuentame un cuento), vedette du petit écran, relève le défi avec ardeur et se coule dans ce personnage parfois filou, mais vaillant. Les duels et les péripéties s’enchaînent sans temps mort dans cette plaisante série de cape et d’épée qui fait aussi revivre l’ambiance trépidante des rues madrilènes avec les artistes de l’époque. A ces côtés, on retrouve d’autres acteurs fétiches de la télévision dont William Miller (Un dos tres, Isabel), Lucía Jiménez (La Señora), Carmen Sánchez (Ange ou démon, El rey ), Diana Gómez et Aura Garrido (El ministerio del tiempo, Ange ou démon) qui apparaît dans quelques épisodes.
El Capitan est loin d’avoir séduit le public espagnol sur Telecinco au point d’avoir réalisé moins de 1 million de téléspectateurs par épisode. Il est donc surprenant de voir la fiction dépasser ses frontières. Séduira-t’elle les français?
Vous pouvez suivre El Capitan du lundi au vendredi à partir de17h20 et trouver chaque épisode en replay pendant sept jours sur le site d’Arte.
Non, elle ne séduira pas la France. Je tiens le pari. Le metteur en scène dirige aussi mal sa caméra que ses acteurs. C’est à la hauteur de Perez-Reverde avec son écriture de romans de gare. Mais au moins voilâ une adaptation fidèle. C’est dommage. L’hstoire est passionnante. Luna est à la hauteur.