#Cannes2017 : Un coup d’oeil sur la sélection officielle !

Le 70 ème Festival de Cannes a dévoilé sa sélection officielle lors de sa traditionnelle conférence de presse. Alors, les productions latines seront-elles au rendez-vous de cet événement incontournable du septième art? 

La Sélection officielle du 70e Festival de Cannes a été annoncée ce jeudi 13 avril au cours de la Conférence de presse tenue par Pierre Lescure et Thierry Frémaux à l’UGC Normandie, à Paris. Comme l’a rappelé Pierre Lescure, le Festival se déroulera cette année dans un contexte politique tendu soit deux semaines après les élections françaises… D’ailleurs, l’annonce de la sélection intervient plus d’un mois avant le festival, qui se tiendra du 17 au 28 mai à Cannes, contre trois semaines d’habitude. La conférence a été avancée pour éviter qu’elle ne coincide avec les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, indique Le Monde.

Revenons-en au septième art et à la sélection de cet événement incontournable pour le monde du cinéma. Pour cette 70 ème édition, le festival a reçu pas moins de 1930 films venus des quatre coins du monde. Malgré ce chiffre astronomique, Thierry Frémaux a affirmé que chaque production avait été visionnée. Parmi les retenus de l’année, on on dénombre pas moins de 5 films latines et ce n’est que le début. En effet, dans les prochains jours nous connaitrons aussi les sélections de la semaine de la critique, de l’Acid et de la Quinzaine des réalisateurs.

Carne y arena, la réalité virtuelle d’Alejandro González Iñárritu :

Dans un premier temps, les organisateurs ont prévu de surprendre les festivaliers avec une production hors compétition. En effet, cette surprise sera proposée par Alejandro González Iñárritu qui est donc de retour sur la Croisette.

Par ailleurs, il promet cette année de révolutionner notre manière de regarder un film. En effet, le cinéaste mexicain à l’origine de The revenant ou Amores Perros projetera pour la première fois un film en réalité virtuelle. Carne y arena est une courte production qui transportera littéralement les spectateurs au coeur du périple de migrants mexicains tentant de passer la frontière pour les Etats-Unis. À première vue, cette nouvelle méthode de production promet de ne laisser personne indifférent.

Un certain regard entre l’Argentine et le Mexique : 

La section un certain regard a été créée par Gilles Jacob en 1978. Son objectif est de faire concourir des films originaux mettant en avant de jeunes talents. En 2017, cette section du Festival de Cannes pourra compter sur deux productions latines.

La Novia del desierto, un opéra Prima primé avant même sa sortie… 

La Novia del desierto est le premier film de deux cinéaste argentines : Cecilia ATAN et Valeria PIVATO. Par ailleurs, ce long-métrage a reçu de nombreux prix avant même sa version définitive. En effet, il a obtenu le premio Opera Prima del INCAA (Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales de Argentina), mais aussi deux prix lors du festival du cinéma Latino de Toulouse.

La Novia del desierto est un film social. En effet, il raconte l’histoire de Terese, une femme de 54 ans qui travaille comme domestique pour une famille de Buenos Aires. Elle s’est réfugiée depuis des années dans la routine de son quotidien. Pourtant, elle est rattrapée par la réalité lorsque ses patrons décident de vendre leur maison. Après des années de services, elle se retrouve seule et sans emplois. Puisqu’elle se retrouve sans alternative, elle accepte un nouveau travail dans la province de San Juan. Malheureusement, le voyage jusqu’à cette nouvelle vie sera difficile. Elle se fait peu d’amis sur le trajet et découvre un monde peu sûr. Au fil des kilomètre, elle se retrouve soumise à la volonté de l’imprévisible…

Réalisée par deux cinéaste, le film compte au casting l’actrice chilienne Paulina García et l’acteur argentin Claudio Rissi.

 Las hijas de Abril  de Michel Franco :

Las Hijas de Abril est le second long-métrage latino a faire parti de la sélection Un certain Regard. Réalisé par  Michel Franco, il marquera le retour de l’actrice espagnole Emma Suarez sur le Croisette. En effet, cette dernière avait déjà foulé les marches du palais en 2016 pour Julieta de Pedro Almodovar. De plus, l’actrice était en France en mars dernière à l’occasion du festival du cinéma espagnol de Nantes. Emma Suarez est une des actrices les plus plébiscités par le cinéma espagnol. Elle a notamment obtenu deux prix d’interprétation lors des Premios Goya.

En revanche, cette fois-ci ce sont les couleurs du drapeau mexicaine qu’elle portera pour Las hijas de Abril. Dans ce long-métrage, elle interprète le rôle d’une mère de famille qui doit soutenir sa fille de 17 ans, enceinte de 7 mois. Par chance, une bande-annonce est déjà disponible.

Du reste, elle partagera l’affiche avec Hernán Mendoza, Iván Cortés, Joanna Larequi et Enrique Arrizon. 

Les courts-métrages et la Cinéfondation :

Si vous êtes un lecteur assidu de la Montée Ibérique, vous savez surement que nous accordons une place privilégié aux courtes productions. Ainsi, l’année dernière nous sommes partis à la découverte de ces jeunes cinéastes qui composaient la sélection des courts-métrages et de la Cinéfondation. De Michael Labarca à Malena Vain en passant par Ernesto Martinez Bucio, nous avons suivi ces réalisateurs issus de grandes écoles de cinéma.

Néanmoins, on note une petite déception cette année. Effectivement, les productions espagnoles sont aux abonnés absents. Il faut dire que la pression était élevée puisque ce fût un film espagnol Timecode qui avait remporté la palme d’Or en 2016. Néanmoins, en 2017 on dénombre deux production latines que nous sommes impatients de découvrir et de vous faire découvrir.

Diamana, le seul court latino de la compétition officielle :

Damiana est une courte production réalisée par le jeune cinéaste colombien Andrés Ramírez Pulido. Le film promet d’être surprenante. En effet d’après le synopsis, il s’agit d’un court-métrage sans acteurs qui tente de traduire l’oppression de la jungle colombienne. Il s’agirait de la suite de El Eden, un autre court primé dans de nombreux festivals.

PEQUEÑO MANIFIESTO EN CONTRA DEL CINE SOLEMNE : 

 

Réalisé par Roberto Porta, PEQUEÑO MANIFIESTO EN CONTRA DEL CINE SOLEMNE est une courte production portée par la Cinéfondation. Le film raconte l’histoire de deux personnes qui passent une nuit ensemble. Chacun évoque ses prétentions de façon poétique et de façon solennelle.

Dans un dernier temps, on souligne la présence d’un acteur argentin dans un film en compétition officielle. 120 battements par minute est un film français réalisé par Robin Campillo. Il compte dans son casting Nahuel Pérez Biscayart.

 

En conclusion, cette 70 ème édition du Festival de Cannes promet de longues heures de plaisirs cinéphiles. Par conséquent, nous vous donnons rendez-vous très vite pour suivre la suite des annonces et en attendant, vous pouvez revoir l’intégralité des reportages réalisés sur la 69 ème édition dans notre rubrique spéciale Festival de Cannes !

© Bronx (Paris). Photo : Claudia Cardinale © Archivio Cameraphoto Epoche/Getty Images

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