Pablo Berger revient avec Abracadabra une comédie noire montrant un tout autre registre du réalisateur déjà « Goyardisé ».
Abracadabra, la comédie noire des Goyas 2018.
Les Premios Goyas ont fait une belle place à la Comédie noire en nommant Abracadabra dans 8 catégories. Après le succès de Blancanieves avec Macarena Garcia (La llamada) et Maribel Verdu, Pablo Berger surprend une nouvelle fois avec Abracadabra, Une comédie noire qui n’a pas laissé indifférent le public. En effet, Abracadabra est un mélange de comédie, de thriller, de fantastique et de romance. On retrouve des thèmes forts qui nécessitent encore d’être mis en avant : les violences domestiques et le harcèlement dans le couple. Comme dans Blancanieve, Pablo Berger donne une place forte à la femme et la met en avant dans ses fictions.
Magie ou fantaisie, que raconte Abracadabra de Pablo Berger ?
Carmen, une femme au foyer du quartier Madrilène de Carabanchel vit avec sa fille et son mari macho, fan de foot et sans grandes intentions envers elle. Après, une soirée étrange, elle découvre un mari totalement différent. Un esprit étrange le possède. Carmen part à la recherche de l’histoire de cet esprit aux côtés de son cousin.
Un casting abracadabrantesque.
Pablo Berger confie le rôle principal à son actrice fétiche : Maribel Verdu. Déjà présente dans Blancanieve, vous avez aussi pu la voir dans Felices 140. Son mari est interprété par Antonio de la Torre l’acteur de la Isla Minima ou Tarde para la ira. Antonio de la Torre est un maître de l’interprétation passant du plus odieux au plus doux des hommes. Leur fille est jouée par Priscilla Delgado vu dernièrement dans le film de Pedro Almodovar Julieta. Ensuite, Jose Mota campe le cousin de Carmen, l’acteur et humoriste a tenu le rôle principal de El hombre de tu vida. Enfin, on peut noter la présence de Quim Gutiérrez dans le rôle de l’esprit. Quim joue actuellement dans la série El Accidente ou dans le film Anacleto, agente secreto.
Abracadabra de Pablo Berger, notre critique.
Abracadabra nous plonge dans un Madrid ringard et aux couleurs des 90. Un monde qui prend le dessus pour ensuite découvrir un appartement ou vit Carmen. Une femme désespérée quand son mari lui crie dessus ou ne la regarde jamais. Mais, les mésaventures de ce dernier montre aussi une certaine vengeance d’une épouse qui ne peut se libérer des griffes de son conjoint. Finalement, on ressent surtout le désespoir d’une femme qui renonce à l’amour et au Prince Charmant.
Le film peut paraitre étrange à première vue mais son second sens est fort et parle encore de nos jours. Une vision féministe par un réalisateur qui aime les femmes.
Pour finir, on donnera une note spéciale aux chorégraphies de Maribel, Antonio et Quim qui nous surprennent toujours par leurs talents cachés.
Abracadabra est à découvrir dans les salles françaises à partir du 4 avril.
Source : Atresmedia