#Cannes2019 : RED 11, on tourne avec un micro-budget

Événement unique, Red 11 marque le retour du cinéaste américano-méxicain Robert Rodriguez. Présenté à la quinzaine des réalisateurs, nous avons eu en bonus l’opportunité d’assister à un master class durant lequel le cinéaste a dévoilé les secrets d’un film à petit budget…

Vingt-sept ans après El Mariachi, qu’il avait financé lui-même, Robert Rodriguez a décidé de faire le chemin à l’envers en produisant à nouveau un film mais avec un budget dérisoire. Le résultat est RED 11, une histoire inspirée de sa vie tournée en petit comité avec seulement 7000 dollars. Pour nous prouver que cela est bien possible, il a tenu lors d’une master class à nous en expliquer les rouages…

RED 11, un outil de transmission :

Film en quelque sorte pédagogique, Robert Rodriguez a confessé que RED 11 n’avait pas pour objectif de bénéficier d’une sortie ciné puisqu’il était initialement prévu de ne tourner que quelques scènes. Par conséquent, une avant-première à la Quinzaine des réalisateurs est un vrai cadeau pour ce cinéaste qui aime des challenges et qui s’est laissé aller à quelques confidences créatives.

Lorsque l’on est dans une situation extrême et que l’on a a assurer, le génie créatif se fait jours. Le résultat final m’a convaincu de l’envoyer à des festivals pour le montrer mais aussi pour en dévoiler les secrets de fabrications. Ce qui tient un film du début à la fin, c’est la créativité.

Robert Rodriguez lors de sa Masterclass

Red 11 est aussi un retour aux sources pour le réalisateur. En effet, à ses débuts, il s’est retrouvé à produire son premier film avec un tout petit budget.

Sur le mariachi, j’avais occupé tous les postes moi-même déjà parce que je n’avais personne pour le faire mais aussi parce que ça m’a permis d’apprendre sur le terrain tout ce que j’avais besoin de savoir pour faire mon film. D’ailleurs, je n’avais pas l’intention de le montrer à l’époque et il s’est avéré que finalement il a gagné Sundace donc un quart de siècle après pourquoi ne pas réessayer? 

Robert Rodriguez lors de sa Masterclass

La critique de la rédaction :

 Red 11 se déroule dans le monde sombre et diabolique de la recherche pharmaceutique où des collégiens acceptent d’être cobayes pour gagner de l’argent rapidement. Rob, à qui on a attribué la couleur et le numéro Red 11, est là pour éponger une énorme dette de 7 000$. Pour lui, les choses deviennent surréalistes lorsqu’il ne parvient plus à savoir si l’hôpital essaie vraiment de le tuer, ou si ce sont les effets secondaires des médicaments expérimentaux qu’on lui donne.

Robert Rodriguez s’est inspiré de sa propre expérience au sein d’un centre de recherche médicale, alors qu’il cherchait à financer son premier film, El mariachi, en y ajoutant une touche de science-fiction et d’horreur.

Le résultat est un long-métrage d’horreur mêlant thriller et science-fiction sans prétention dans la lignée d’un classique de série Z. Inventif ,drôle et bien sûr quelques fois effrayants, le réalisateur a réussi à gommer son petit budget grâce à son esprit inventif. Au final, nous avons passé un bon moment le sourire aux lèvres et les frissons dans le corps. Malheureusement, pour l’instant une sortie en France n’est pas d’actualité…

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