#Cannes2019 : Cancion sin nombre, la fin du silence.

Présenté lors de la Quinzaine des réalisateurs, Cancion sin Nombre retrace le combat d’une mère pour retrouver son enfant volé. Une histoire bouleversante inspirée de faits réels…

Cancion Sin Nombre est le premier film Péruvien à être présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Un drame poignant réalisé par Melina León qui signe ici un premier long-métrage qui s’inspire des faits révélés par son père Ismael León sur un scandale de trafic d’enfants.

Cancion sin nombre, une mère prête à tout pour retrouver sa fille :

Pérou, au plus fort de la crise politique des années 80. Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, elle répond à l’annonce d’une clinique qui propose des soins gratuits aux femmes enceintes. Mais après l’accouchement, on refuse de lui dire où est son bébé. Déterminée à retrouver sa fille, elle sollicite l’aide du journaliste Pedro Campos qui accepte de mener l’enquête.

Georgina est une femme naïve, peu éduquée qui a fui avec son mari la violence des Andes. Toujours en marge de la société, elle tombe facilement dans un piège tendu par une élite qui s’enrichie sur les plus pauvres. Ainsi, cette femme en apparence innocente va remuer ciel et terre pour retrouver son enfant volé. Son émouvante histoire vient aux oreilles de Pedro Campos un journalisme qui va réussir à remonter une filière découvrant ainsi que cette histoire est loin d’être un cas isolé.

Une histoire basée sur un fait réel :

Melina León a pour ainsi dire entendu parlé de cette histoire tout au long de sa vie dans la mesure où à l’époque, c’est son père qui a travaillé sur cette enquête. Fondateur de La Republica, l’un des quotidiens
les plus populaires au Pérou, il a rendu public ce scandale en 1981.

Toutefois, Cancion sin nombre n’est pas un film 100% réel dans la mesure où la réalisatrice et Michael J. White le producteurs sont partis de ce fait mais en racontant la vie de personnes fictives. Il ont notamment changé l’époque pour situer ce récit au sein d’une des périodes les plus sombre de la politique Péruvienne.

La critique de la rédaction :

Canción Sin Nombre est un film au rythme lent. Tourné en noir et blanc ainsi qu’en format 4:3, l’objectif de la réalisatrice était de nous immerger dans cette période d’incertitude pour le pays. Une sorte de voyage dans le temps qui nous a ému. Nous découvrons ainsi une culture : celle des quechuas et la façon dont ils ont été mis en marge de la société Péruvienne. D’ailleurs, Pamela Mendoza offre une interprétation à couper le souffle de Georgina. Pour l’anecdote, cette jeune femme est originaire Villa El Salvador, à Lima et a été repéré par la réalisatrice dans un petit théâtre. D’ailleurs, elle s’est métamorphosée pour le rôle si bien qu’il était difficile de la reconnaitre lors de l’avant-première.

Film modeste à budget réduit, Canción Sin Nombre n’en reste pas moins une histoire forte qui montre une partie du cinéma péruvien et de son histoire

Nous vous laissons sur les quelques mots du casting présent pour l’avant-première. Nous vous invitons à consulter notre interview de Melina León réalisée juste après la projection !

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