#Cannes2022 : Un varon, à la découverte de la culture colombienne

Un varon est un film sur le difficile passage à l’âge adulte de la jeunesse colombienne. Un long-métrage réaliste qui est rythmé par des sons dont seule la Colombie a le secret.

Présentation de un varon à la quinzaine des réalisateurs

Un Varon est une fiction proche de la réalité. En effet, Fabián Hernández s’est directement inspiré de son enfance pour écrire le film. Il a puisé dans sa mémoire et est retourné dans son quartier natal avec un objectif : filmer le réel mais aussi l’évolution de la société.

Un Varon, une jeunesse forcée de grandir trop vite :

Synopsis : Carlos vit dans un foyer du centre de Bogotá, un refuge à l’abri duquel la vie se fait un peu moins violente qu’à l’extérieur. C’est Noël et Carlos aimerait partager un moment avec sa famille. À sa sortie du foyer, Carlos est confronté à la rudesse des rues de son quartier, où règne la loi du plus fort. Carlos doit montrer qu’il peut lui aussi être l’un de ces mâles alpha. Il lui faudra choisir entre adopter ce codes d’une masculinité agressive, ou, à l’opposé, embrasser sa nature profonde.

Un varon est un long-métrage sur le difficile passage à l’âge adulte qui arrive parfois trop tôt dans la vie d’un enfant. Carlos est un adolescent qui se retrouve seul et qui ne cherche qu’une chose : avoir une famille. Une mère en prison, une soeur qui se prostitue et qui tombe entre de mauvaises mains, face à ces problèmes qui le dépasse, il va devoir se questionner sur la vie et ce qu’il attend d’elle.

Né à Bogotá, Fabián Hernández a fondé en 2015 sa société Níquel Films avec laquelle il a écrit, réalisé et produit ses premiers courts métrages. En plus de sa carrière de réalisateur, il enseigne l’écriture de scénario et le cinéma dans des écoles publiques, et a également travaillé comme assistant réalisateur dans des productions cinématographiques en Colombie. Il développe actuellement son nouveau long métrage Les Oiseaux.

La critique de la rédaction :

Un varon a été longuement applaudit lors de sa première notamment parce qu’il a réussi à séduire le public présent. Il faut dire que lorsqu’un film colombien aborde la thématique des quartiers difficiles, on se retrouve systématiquement face à une production violente. Hors ce n’est pas le cas de un varon et c’est principalement dans son traitement de la violence qu’il se différencie. Elle est suggérée mais jamais montrée. Une forme de pudeur qui préfère laisser place à la sensibilité du personnage principal qui prend la forme d’un jeune garçon forcé de grandir trop tôt. Il est à un âge où il se pose des questions sur son identité et doit apprendre à grandir seul.

Aborder la thématique de l’identité sexuel dans un film de ce genre est osé mais son traitement est réussi toujours en douceur et en sous-entendu et on salue le courage et l’interprétation du jeune comédien Felipe Ramirez qui n’est pas un professionnel mais qui signe une interprétation juste.

Enfin, un varon est aussi un film qui reste dans les mémoires grâce à sa musique. Et oui, le long-métrage est rythmé par un son colombien et le fameux reggeaton, un genre musical apparu dans les années 2000, qui tire ses origines de la musique des Caraïbes. Ce style est très populaire notamment depuis la diffusion de la série la reina del flow. On y change la réalité du quartier à travers des textes forts et une musique entrainante. La surprise est que la musique a été composée par une équipe de français Mike et Fabien Kourtzer.

Un varon de Fabian Hernandez est une belle surprise qui revisite les codes du cinéma colombien. Un film sincère, authentique qui sortira courant 2023 dans les salles françaises. Pour vous faire patienter, nous avons capté pour vous la séance de questions/réponses qui a eu lieu à l’issue de l’avant-première.

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