Canneseries et le MIPTV se sont achevé le 10 avril avec notamment le sacre d’Aina Clotet en tant que meilleure actrice de cette septième édition. Quelles étaient les informations à ne surtout pas manquer? La rédaction vous a préparé ce petit récapitulatif !

1/ Aina Clotet remporte le prix d’interprétation de Canneseries :

Esto no es Suecia/ This is not Sweden était la série catalane de la compétition série longue de Canneseries. Això no és Suècia de son titre originale a été l’une des séries surprises de l’année 2023. La fiction tournée en catalan, espagnol, anglais et suédois est une création originale de Valentina Viso, Daniel González et Aina Clotet qui est aussi la productrice et la comédienne principale. La fiction aborde avec humour la notion d’être parent au 21ème siècle.

Synopsis : Mariana et Samuel déménagent dans un quartier idyllique des hauteurs de Barcelone pour élever leurs enfants d’une manière plus authentique et loin de leurs traumatismes d’enfance. Mais lorsqu’un drame touche la communauté, leurs certitudes s’effondrent et vont dangereusement les rapprocher de tout ce qu’ils ont voulu fuir.

Ce qui séduit dans cette série, c’est le naturel de son équipe et notamment l’interprétation d’Aina dans le rôle de cette maman débordée adepte de la parentalité positive qui idéalise sa voisine suédoise qu’elle pense être une mère parfaite. Tout au long de la série, on a la sensation de jongler entre fiction et réalité non pas parce que la série part d’un fait réel, mais plutôt parce qu’elle a su capter avec sincérité les craintes et les enjeux des parents modernes.

Lors de notre rencontre avec l’équipe, on a pu longuement échanger à ce sujet, mais aussi sur les coulisses de ce tournage familial qui s’est ressenti à l’écran. Après plusieurs échanges avec l’équipe et notamment Marc Clotet le producteur, nous avons appris que la série avait attiré l’oeil d’un groupe français. Même si pour l’instant rien n’est annoncé, on espère qu’elle arrivera prochainement sur nos écrans et en attendant, on vous propose un court extrait de notre rencontre avec les deux acteurs principaux.

2/ L’Argentine doublement mise à l’honneur à Canneseries :

Viva las series de Argentina ! C’est un peu la phrase que l’on retient à l’issu de ce Canneseries. En effet, la mini-série Mejor Quemarse / Rather Burn a remporté le prix de la meilleure série courte. Il faut dire que l’histoire a su toucher toutes les générations alliant un subtil mélange entre drame et comédie.

Synopsis : Après la mort de Cata, ses amis Luciana, Bruno et Paula reçoivent une urne contenant ses cendres et une liste insolite de tâches en suspens. En les accomplissant, ils évitent de confronter la douleur que sa disparition provoque : ils rient, se disputent, s’échappent, dansent, s’embrassent et, finalement, lui disent adieu.

Mejor Quemarse est la surprise de cette dernière édition de Canneseries. C’est une fiction qui est réalisée avec un petit budget dans des décors naturels avec notamment une très longue séquence qui se déroule en huit clos dans une salle de bain. C’est d’ailleurs ce qui a surpris le jury et lors de notre entretien avec l’équipe ils nous ont confirmé que la scène avait été très délicate à tourner.

Réalisée par Laura Grandinetti la série qui sera diffusée sur la plateforme UN3 en espagnol mais accessible à tous. Côté casting, elle compte sur la participation de Sebastián Tornamira, Julieta Zapiola et Donna Sanguinetti. On compte aussi sur la participation de Dana Crosa que nous avions rencontré pour la fiction Esto no es un hotel.

D’ailleurs, on peut dire que l’Argentine était réellement à l’honneur cette année avec la présentation en avant-première de la série Maxima une production des pays Bas avec à sa tête la comédienne Delfina Chavez (Les secrets de la famille Greco). La fiction inspirée de faits réels est qualifiée de « The Crown » et revient sur l’histoire de Máxima Zorreguieta Cerruti et principalement sa rencontre avec son mari Willem-Alexander, roi des Pays-Bas.

3/ The wit, focus sur les trois séries latines mises en avant lors du MIPTV !

The Wit est l’événement incontournable de chaque MIP qui permet de découvrir les tendances du marché. L’entreprise recense les productions présentes et listent celles qui se démarquent par leur originalité. C’est aussi l’occasion d’avoir des chiffres concrets sur l’industrie comme le fait que 13,7% des fictions de l’année sont basées sur des livres. Côté fiction latine, c’est l’Espagne qui a attiré l’attention avec la fameuse série quotidienne SUEÑOS DE LIBERTAD qui cumule en ce moment tous les records d’audience. Produite par Atresmedia TV en collaboration avec Diagonal (Banijay Iberia), son intrigue a tout pour plaire.

Interprétée par Natalia Sánchez et Alain Hernández, Suenos de libertad raconte l’histoire de Begoña Montes, une femme prise au piège dans un mariage toxique, qui cherchera la liberté tant attendue dans l’Espagne de 1958. Amour, rivalité, famille, amitié… dans une histoire optimiste, pleine d’espoir et de secrets.

Les espagnols sont très friands de programmes quotidiens comme celui-ci et certains ont même réussi à franchir les frontières françaises. C’était notamment le cas de Dos vidas et on imagine bien Suenos de libertad sur une chaine française pourquoi pas en matinée.

La seconde série en espagnol a avoir séduit les professionnels s’intitule Coppola, el representante et retrace la vie de l’agent de Diego Maradona.

Synopsis : Guillermo Coppola, manager du plus célèbre des footballeurs, tente de concilier sa vie privée trépidante avec les répercussions inattendues des actions de son client.

Fiction inspirée de faits réelles, la série repose sur Juan Minujín qui donne vie à l’agent et qui a d’ailleurs travaillé en collaboration avec le véritable Guillermo Coppola. On y découvre le train de vie fou de cet agent devant gérer les caprices d’une légende du football. Drôle, parfois improbable, la série arrivera surement sur les écrans français surement via Disney plus.

Autre programme à avoir attiré l’attention, Rivière perdue soit l’adaptation de la série espagnole la casa de Monteperdido diffusée sur TF1 il y a quelques mois et bien évidemment la fiction venue des pays Bas Maxima avec Delfina Chavez.

4/ Les premières informations sur le MIP London :

Les professionnels ont appris avant même la tenue du MIPTV que 2024 marquerait la dernière édition de l’événement. En effet, ces dernières années, les marchés sont de plus en plus nombreux et on peut dire que d’une certaine façon l’association Canneseries/ MIPTV a eu du mal à fonctionner.

Face à la baisse de fréquentation de ces dernières années, le MIP n’a pas décidé de renoncé à son événement mais plutôt de proposer aux professionnels une version améliorée qui tiennent compte de leurs besoins. Ainsi, en 2025, nous assisterons à la naissance du MIP London qui se déroulera du 24 au 27 février et qui devrait se rattacher aux London TV Screening un événement de renommée internationale qui permet aux professionnels de présenter leurs programmes. La directrice de la division Divertissement, Lucy Smith précise qu’il se tiendra au Savoy Hotel et à l’IET London : Savoy Place, deux lieux adjacents situés dans le West-End de Londres.

En attendant, le MIPTV 2024 s’est déroulée sans encombre, dans la bonne humeur avec une petite pointe de nostalgie. Du 8 au 10 avril, il a accueilli 3.537 délégués de 84 pays, dont plus de 1.100 acheteurs relève TX France (ex-Reed Midem) ; 135 exposants, dont les principaux studios et distributeurs, ont tenu des stands sur le sol du salon et des pavillons couvrant 11 pays. Toutefois, les organisateurs ont confirmé que le MIPCOM serait toujours présent à Cannes.

5/ Focus sur une rencontre imprévue.

Le MIPTV demeure un rendez-vous incontournable pour nous, offrant une multitude de rencontres inattendues. Avant chaque édition, nous établissons une liste de sujets à aborder, conscients que l’essence de cet événement réside également dans les rencontres fortuites qui s’y produisent. L’année 2024 n’a pas fait exception à cette règle. Lors de la dernière journée, nous avons eu le plaisir de croiser Pablo Galan, un acteur, chanteur et entrepreneur espagnol. Sa brillante idée de revisiter les génériques des dessins animés de notre enfance, tels que Dragon Ball GT ou Código Lyoko lui a valu une reconnaissance solide dans le domaine. Cette rencontre a été l’une des pépites de cette édition.

Il était présent au MIPTV à la recherche de nouvelles opportunités et nous lui avons proposé un entretien à découvrir prochainement. En attendant, on vous laisse découvrir sa voix et on vous invite à le suivre sur les réseaux.