La grande soirée des Premios Goya : entre surprises et récompenses.

La 28e édition des premios Goya s’est tenue le 9 février à Madrid.

Vous étiez d’ailleurs nombreux à suivre la cérémonie avec nous sur twitter et à retweeter nos commentaires. Merci à vous!

Comme promis, je reviens sur cette soirée qui a réservé quelques surprises et qui a réuni plus de 3,5 millions d’espagnols devant leurs écrans. Présenté par l’humoriste Manuel Fuentes, le gala était dynamique et bien décidé à rendre hommage au cinéma espagnol dans les règles de l’art et avec ce brin de folie qui le caractérise si bien.

GOYA-M

A cette occasion, nous avons découvert des mises en scènes représentants les classiques du pays, mais aussi de nombreuses parodies que je vous invite à revoir sur le site de Rtve. Une cérémonie officielle, mais pas formelle avec une liberté d’expression et surtout d’action surprenante étant donné le caractère symbolique de celle-ci.

Tout d’abord, revenons sur le dispositif mis en place par le groupe Rtve qui avait sorti pour l’occasion l’artillerie lourde.

En effet, il y avait pas moins de six canaux différents qui permettaient de suivre via leur officiel mais aussi par l’intermédiaire des applications, l’ensemble de la soirée dans ses moindres détails. Nous avons pu ainsi voir l’arrivée des invités en direct du photocall aux interview dès 19h30.

b§MBlanca Suarez et Miguel Angel Munoz

Dans la salle, il était possible de changer le point de vue de la caméra, un mode pas forcément très utile, il faut le reconnaitre. En revanche, c’était un plaisir de pouvoir suivre les coulisses et avoir en off les réactions des intervenants et notamment celle du délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux présent pour remettre le prix du meilleur film européen, mais aussi pour soutenir le cinéma espagnol en grande difficulté après l’augmentation des taxes et la baisse des aides de l’état envers l’audiovisuel.

D’ailleurs, la tension était palpable toute la soirée notamment à cause de l’absence du ministre de la culture José Ignacio Wert. Cela a fortement déplu à l’ensemble des invités puisque c’est la première fois dans l’histoire des Goya qu’un ministre ne participe pas à la cérémonie à tel point que le gala a été qualifié d’historique par les médias. Javier Bardem a même été jusqu’à déclaré « Notre cinéma, fait avec tendresse, avec effort, avec un grand talent, est bien au-dessus de notre ministre de l’anti-culture ».

Néanmoins, concentrons-nous le côté festif.

La musique est aussi un élément central de la soirée. Rappelez vous l’année dernière, nous avions eu le droit à un tour de chant en l’honneur de Concha Velasco. Cette année le Goya d’honneur a été remis à Jaime de Armiñán et une vidéo récapitulatif de son parcours a été projetée.  Mais, nous avons eu le droit à petit spectacle musical un peu plus tard dans la soirée comprenant entre autre Manuel Fuentes, Dafne Fernandez, Lucía Jiménez, Carolina Bang.

GOYA

Passons aux gagnants de la soirée.

Grosse surprise pour ma part puis que Tres bodas de mas et 15 años y un dia mes favoris dans la compétition n’ont pas reçu de prix alors qu’ils étaient nominés dans de nombreuses catégories…

En revanche, deux films ont remporté une grosse partie des Goya avec pas moins de 15 Goya à eux deux.

Il s’agit de Vivir es fácil con los dojos cerrados qui a obtenu les récompenses les plus prisées de la soirée.

Meilleur film, meilleur réalisation, meilleur acteur pour Javier Cámara, meilleure révélation de l’année pour Natalia de Molina…

Synopsis : 1966, Antonio, est un professeur d’anglais fanatique de John Lennon. Il décide de tout laisser tomber pour connaître son idole en tournage à Almeria et part avec le minimum dans sa Seat 850. Sur le chemin, il rencontre deux adolescents fugitifs Belen une jeune fille enceinte qui s’est échappé d’un couvent et Juanjo un garçon qui a fuit sa famille à cause du comportement de son père.

La liberté et les rêves sont les éléments principaux de ce voyage rythmé par « Strawberry Fields Forever » et réalisé par David Trueba.

Ce film est l’occasion de découvrir Javier Camara sous un angle bien différent de celui des Amants Passagers mais aussi de connaître de nouveaux acteurs prometteurs comme Natalia de Molina.

Malheureusement, le film n’est pour le moment pas annoncé dans les salles françaises. Espérons que ce succès donne des idées aux distributeurs!

Passons au deuxième grand gagnant de la soirée et cette fois-ci, il s’agit d’un long-métrage bien connu des français puisqu’il est sorti dans nos salles le mois dernier : Las Brujas de Zugarramurdi, les sorcières de Zugarramurdi qui remporte 8 Goya sur 10 dont celui de la meilleur interprétation féminine pour Terele Pávez ! L’actrice très émue a été ovationnée de longues minutes.

Le reste de la compétition a été homogène mais on peut quand noter le prix de la révélation de l’année pour Javier Pereira du film Stockholm. Aura Garrido quant à elle repart les mains vides, mais le film a eu un parcours plus qu’honorable lorsque l’on connait son histoire.

Petit bémol l’absence de Mario Casas, Maria Valverde en tournage au moment de l’événement et d’Ursula Corbero pour diverses raisons non communiquées.

Dans l’ensemble, la soirée a été rythmée peut être même plus que l’année dernière. Un véritable hommage au cinéma espagnol.

Viva el ciné español et espérons que la 29e cérémonie compte autant de chef-d’oeuvres !

Vous pouvez revoir l’ensemble de la soirée sur le site de rtve.

Liste des gagnants :

Mejor Actor Revelación: Javier Pereira, por Stockholm
Mejor Dirección Artística: Arturo García ‘Biaffra’ y José Luis Arrizabalaga ‘Arri’ por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Diseño de Vestuario: Francisco Delgado López, por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Montaje: Pablo Blanco, por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Cortometraje Documental: Minerita, de Raúl de la Fuente
Mejor Cortometraje de Animación: Cuerdas, de Pedro Solís García
Mejor Cortometraje de Ficción: Abstenerse agencias, de Gaizka Urresti
Mejor Interpretación Femenina de Reparto: Terele Pávez, por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Canción Original: “Do You Really Want To Be In Love?”, por La gran familia española, de Josh Rouse
Mejor Música Original: Pat Metheny, por Vivir es fácil con los ojos cerrados
Mejor Sonido: Charly y Schmukler y Nicolás de Poulpiquet, por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Dirección de Producción: Carlos Bernases, por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Actriz Revelación: Natalia de Molina, por Vivir es fácil con los ojos cerrados
Mejor Guion Original: David Trueba, por Vivir es fácil con los ojos cerrados
Mejor Guion Adaptado: Alejandro Hernández y Mariano Barroso, por Todas las mujeres
Mejor Interpretación Femenina Protagonista: Marian Álvarez, por La herida
Mejor Dirección de Fotografía: Pau Esteve Birba, por Caníbal
Mejor Efectos Especiales: Juan Ramón Molina y Ferrán Piquer, por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Dirección Novel: Fernando Franco, por La herida
Mejor Interpretación Masculina de Reparto: Roberto Álamo, por La gran familia española
Mejor Maquillaje y Peluquería: María Dolores Gómez Castro, Javier Hernández Valentín, Pedro Rodríguez ‘Pedrati’ y Francisco J. Rodríguez Frías, por Las brujas de Zugarramurdi
Mejor Película Europea: Amor, de Michael Haneke (Austria)
Mejor Película Iberoamericana: Azul y no tan rosa, de Miguel Ferrari (Venezuela)
Mejor Película Animación: Futbolín, de Jorge Estrada, Manuel Polanco y Mikel Lejarza (Jempsa, S.A., Plural Jempsa y Antena 3 Films S.L.U. )
Mejor Película Documental: Las maestras de la República, de Pilar Pérez Solano (Transit Producciones Audiovisuales S.L.)
Mejor Interpretación Masculina Protagonista: Javier Cámara, por  Vivir es fácil con los ojos cerrados
Mejor Dirección: David Trueba, por Vivir es fácil con los ojos cerrados
Mejor Película: Vivir es fácil con los ojos cerrados, de Cristina Huete (Fernando Trueba P.C., S.A.)

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