D'une main de fer : la série à voir sur Netflix est-elle inspirée de faits réels?

« D’une Main de Fer » est une série captivante qui explore les recoins obscurs du port de Barcelone. Son réalisme saisissant expose les limites de l’humanité confrontée à la corruption, mais une interrogation persiste : cette histoire est-elle inspirée de faits réels ?d

Un patriarche mutilé, un port de Barcelone qui abrite la nuit des truands, et une famille en apparence irréprochable cachant un trafic d’envergure internationale – voilà les éléments clés qui composent « D’une Main de Fer ». Cette série, une superproduction disponible sur Netflix, plonge les spectateurs au cœur de l’action dans le port de Barcelone, offrant une immersion captivante dans cet univers sombre et complexe.

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D’une main de fer : une immersion dans le port de Barcelone

Mano de hierro de son titre original est une série produite par Mediapro qui vous entraine dans les facettes les plus sombres du port de Barcelone. Un univers inquiétant gangréné par le trafic de drogue dirigé par un patriarche effrayant interprété par Eduard Fernandez.

Synopsis : Le port maritime de Barcelone reçoit presque 6 000 conteneurs par jour. Des marchandises du monde entier parmi lesquelles, en l’espace de seulement une année, peuvent se dissimuler plus de 30 tonnes de cocaïne, faisant de la ville espagnole l’un des points d’entrée les plus importants en Europe pour le lucratif commerce de la drogue.

Propriétaire du terminal principal du port, Joaquin Manchado le sait bien. Quiconque veut importer un chargement illégal doit bénéficier de son soutien et de la collaboration du réseau criminel qu’il a développé autour de lui. Cependant, un accident inattendu et la disparition d’une importante cargaison de cocaïne vont déclencher une guerre impitoyable ponctuée de meurtres et de vengeances.

Derrière un homme d’affaire tout ce qu’il y a de plus classique se cache un redoutable business man à la tête d’un trafic très lucratif et à travers lui d’une main de fer vous dévoile les rouages d’un port et les secrets qui l’entourent….

D’une main de fer, l’histoire est-elle réelle?

D’une main de fer est une série qui commence ainsi :

« 70 000 tonnes de marchandises passent chaque année par le port de Barcelone mais seulement 2% des 6000 containers traités quotidiennement sont inspectés. Pourtant en 2023 10 000 kilos de cocaïne ont été saisis dans des containers provenant du monde entier. Selon nos estimations cela ne correspondrait même pas à 10% de la drogue acheminée à travers le port. Cela fait de Barcelone, l’un des points d’entrée du business très lucratif qu’est le narcotrafiquante. »

La série prend donc son ancrage dans l’actualité s’appuyant sur des faits et des données bien réels pour ancrer sa fiction. Les personnages n’existent donc pas réellement mais représentent des parts sombres de la nature humaine. Lluís Quíles qui a créé cette histoire a notamment déclaré au journal Diario de Sevilla :

« L’histoire est un mélange de réalité et de fiction. Il existe un lien avec ce qui se passe dans la réalité et avec des histoires fictives qui génèrent des intrigues intéressantes. Mais nous ne nous basons pas sur des personnes spécifiques, nous partons de crimes liés au port de Barcelone et tout se construit à partir de là.

Les gens ordinaires ne savent généralement pas comment fonctionne un port et cela a été l’un des moteurs de la création de la série, en parlant de ce microcosme plein de machines, de grands espaces. Si dans un film l’intrigue est plus importante, dans une série l’univers et les personnages sont plus importants. L’univers du port m’a attiré et je voulais tourner dans des lieux réels. »
Lluís Quíles lors de son entretien au Diario de Sevilla

Le succès des séries sur les narcos : une bonne histoire et un casting crédible

Pendant des années, les séries dépeignant le monde des narcotrafiquants ont captivé l’attention de l’Amérique latine. Cependant, l’Espagne n’est pas en reste et a également su se distinguer grâce à des récits sombres et singuliers, prenant pour toile de fond diverses régions du pays, ancrées dans la réalité. C’est le cas notamment de « Fariña« , disponible sur Prime Video, mais aussi de « Vivir sin permiso » et « Operación Marea Negra« . Dans cette lignée, « D’une Main de Fer » s’inscrit avec force, aspirant à offrir une vision authentique du trafic de drogue en s’appuyant sur des faits réels pour tisser une fiction peuplée de personnages complexes et obscurs. En effet, sans un casting de qualité, le réalisme ne pourrait être pleinement atteint.

« D’une Main de Fer » met en lumière un patriarche incarné par Eduard Fernandez, un acteur renommé que l’on a récemment pu apprécier dans « Les Lignes Courbes de Dieu » D’ailleurs, le comédien a subi une transformation physique saisissante pour le rôle, méritant l’admiration pour son engagement, incarne avec brio un antagoniste inoubliable. Grâce à l’aide d’un assistant qui l’a guidé dans l’utilisation d’un crochet mécanisé, Eduard Fernández se démarque par son interprétation remarquable, façonnant un personnage malfaisant mémorable.

Cette esthétique particulière, caractérisée par une mutilation qui témoigne du respect de sa silhouette, révèle un passé mystérieux, dont les détails seront peu à peu dévoilés à travers des flashbacks, laissant entrevoir une possible humanisation de ce criminel.

Il est entouré d’une famille, notamment d’un fils charismatique interprété par Jaime Lorente, connu pour ses rôles sombres notamment dans « La Casa de Papel » et « Indomptables« . Ici, il campe Nestor, le fils de Joaquín et l’héritier désigné du business, marié à Rocio, jouée par Natalia de Molina. Il tente de pallier les déboires de Ricardo (Enric Auquer), l’héritier naturel en proie à ses démons intérieurs.

Un autre personnage clé et fascinant est Victor, incarné par Chino Darin, un acteur argentin remarqué notamment dans « Mirage« . Son rôle est complexe et captivant, mais nous préférons ne pas en dévoiler plus pour éviter tout spoiler. Le reste du casting inclut notamment Daniel Grao, Sergi Lopez, Ana Torrent (Fermer les yeux) et Raúl Briones.

La critique de la rédaction.

Ce qui frappe d’emblée dans « D’une Main de Fer », comme son titre original l’indique, c’est la puissance de son réalisme. L’atmosphère est sombre, et les plans récurrents sur le port lui confèrent parfois des airs de documentaire. Les scènes de la vie quotidienne, même en plein jour, prennent une toute autre dimension lorsque la nuit tombe. De même, les personnages dévoilent souvent un double visage, à l’image du célèbre Joaquín Manchado, joué par Eduard Fernandez.

Toutefois, une fois les plans réalistes terminés, l’histoire redevient fiction avec de nombreuses exagérations qui en font aussi une série d’action sachant tenir en haleine le spectateur. Entre le trafic, les conflits familiaux et les secrets.

L’une des grandes questions morales abordées par « D’une Main de Fer » est celle de la corruption inhérente à la nature humaine, confrontant tous les personnages de la série à un moment donné. Les jeux complexes entre confiance et méfiance captivent le spectateur, plongé dans un univers où la violence règne en maître.