Les productions latines au Festival de Cannes

Le 68e Festival de Cannes se tiendra du 13 au 24 mai 2015. Malgré une sélection pauvre en productions espagnoles qui sera compensée par la présence Rossy De Palma en tant que membre du jury, nous vous proposons un petit tour d’horizon de ce que vous réserve cette nouvelle édition. 

La compétition officielle :

Chronic de Michel Franco est le seul film latino en liste pour la palme d’or. Le réalisateur est un habitué du festival. Il avait notamment présenté Despues de Lucia en 2011 qui avait remporté le prix un certain regard. Aide-soignant, David travaille auprès de personnes en phase terminale. Méticuleux, efficace et passionné par son métier, il noue des relations qui vont bien au-delà du cadre médical et instaure une véritable intimité avec ses patients. Mais dans sa vie privée, David est inefficace, maladroit et réservé. Il a besoin de ses patients tout autant qu’ils ont besoin de lui.

Un certain regard :

Las Elegidas traduit les élues est le premier film du David Pablos qui plonge les téléspectateurs au sein d’un réseau de prostitution. Un film social, qui marquera les esprits.  Sofia, 14 ans, est amoureuse d’Ulises.
A cause de lui, et malgré lui, elle devient la proie d’un réseau de prostitution.
Pour l’en sortir, Ulises devra lui trouver une remplaçante…

Cinéfondation :

La cinéfondation propose trois courts-métrages latinos aux thématiques variées.

  • El ser magnetico est un court-métrage argentin de 17 minutes réalisé par Mateo BENDESKY qui raconte l’histoire d’Aldo un homme de 55 ans qui vit avec son frère aîné, Pablo. Depuis leur maison, ils dirigent la pratique religieuse d’une congrégation fondée par leur père et qui se réunit principalement sur Internet. Aldo est fatigué d’être prêcheur, mais ne sait pas comment le dire.
  • Locas perdidas est une courte-production d’Ignacio JURICIC MERILLAN qui vient du Chili. En 1996, Rodrigo (18 ans) est arrêté dans la boîte de nuit où il travaille comme transformiste, lors d’une perquisition filmée par la télévision. Il rentre chez lui, inquiet d’être vu aux infos par la famille. Pendant que tout le monde se prépare pour une fête, il décide de s’enfuir avec son amant, le coiffeur et ami de la famille.
  • Amfibio est une co-production de plusieurs pays qui comprend Cuba, le Venezuela et la république Bolivarienne. Réalisé par Héctor SILVA NÚÑEZ , il raconte l’histoire de Jesús qui vit avec son père au bord d’un grand lac. Son frère aîné José est revenu à la maison traînant derrière lui un passé de criminel. Ce matin, Jesús l’accompagne pour chercher un travail qui l’aiderait à rétablir sa réputation. Après ce jour, Jesús ne verra plus son environnement amphibie du même œil.
La quinzaine est réalisateurs :
  • A perfect day est le sixième long-métrage du réalisateur espagnol Fernando León de Aranoa qui nous emmène au coeur d’un groupe d’humanitaires qui est en mission dans une zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambrú, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya est l’ancienne maitresse de Mambrú ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu’il veut. Humour, drame, émotion, routine, danger et espoir se conjuguent dans A Perfect Day.
  • El abrazo de la serpiente est la troisième réalisation du colombien Ciro Guerra qui promet de dérouter le public. Karamakate, chaman amazonien, le dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Il est devenu un chullachaqui, la coquille vide d’un homme, privée d’émotions et de souvenirs. Sa vie bascule lorsqu’Evan, un ethnobotaniste américain, débarque dans sa tanière à la recherche de la yakruna, une mystérieuse plante hallucinogène capable d’apprendre à rêver. Karamakate se joint à sa quête et ils entreprennent un voyage au cœur de la jungle.
  • Allende mi abuelo Allende est le premier film de Marcia Tambutti Allende qui raconte ici la vie de de son grand-père. Marcia souhaite rompre le silence entretenu autour du passé tragique de sa famille. 35 ans après le coup d’État qui a renversé son grand-père, Salvador Allende, premier président socialiste élu démocratiquement, elle estime qu’il est temps de retrouver les souvenirs familiaux, les images de leur vie quotidienne qui leur a été arrachée. Un passé intime qui lui est inconnu, enterré sous la transcendance politique d’Allende, l’exil et la douleur familiale. Après plusieurs décennies de non-dit, Marcia essaie de dresser un portrait honnête, sans grandiloquence, prenant en compte la complexité de pertes irréparables et le rôle de mémoire sur trois générations d’une famille blessée.

La quinzaine propose aussi une sélection de courts-métrages dont Pueblo de l’espagnole Elena López Riera mais aussi El pasado roto de Martín Morgenfeld et Sebastián Schjaer.  En parallèle, les organisateurs ont lancé le Chile Factory qui réunit cette années plusieurs jeunes cinéastes chiliens qui proposeront des courtes-productions réalisées dans le cadre de ce programme.

La semaine de la critique :

Paulina (Argentine/Brésil) de Santiago Mitre raconte l’histoire d’une 28 ans, décide de renoncer à une brillante carrière d’avocate pour se consacrer à l’enseignement dans une région défavorisée d’Argentine. Confrontée à un environnement hostile, elle s’accroche pourtant à sa mission pédagogique, seule garante à ses yeux d’un réel engagement politique, quitte à y sacrifier son petit ami et la confiance de son père, un juge puissant de la région. Peu de temps après son arrivée, elle est violemment agressée par une bande de jeunes et découvre que certains d’entre eux sont ses élèves. En dépit de l’ampleur du traumatisme et de l’incompréhension de son entourage, Paulina va tâcher de rester fidèle à son idéal social.

La semaine de la critique propose aussi de découvrir une sélection de courts-métrages exclusivement mexicains issus du festival international du film de Morelia.

Comme tous les ans, nous vous proposerons tout au long du festival des critiques des différents films ainsi que des reportages sur les productions présentées. 

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