Septembre sans attendre est le dernier long-métrage réalisé par Jonas Trueba et écrit et joué par Itsaso Arana. Ensemble ils ont réussi le défi de faire d’une rupture amoureuse un moment drôle, léger et touchant. À l’occasion de la sortie du film, nous avons pu rencontré le duo de cinéaste pour leur poser une question : quelle est la meilleure manière de rompre?
Septembre sans attendre est nouveau long-métrage du réalisateur espagnol Jonas Trueba qui a choisi d’explorer de manière unique le concept de la rupture amoureuse à travers une comédie douce-amère portée par Itsaso Arana et Vito Sanz
Septembre sans attendre : Jonas Trueba et Itsaso Arana réinventent la rupture amoureuse
Septembre sans attendre, réalisé par Jonás Trueba, évoque de manière unique le concept de la rupture amoureuse à travers une comédie douce-amère. Mettant en vedette Itsaso Arana et Vito Sanz, ce film raconte l’histoire d’Ale et Alex, un couple qui, après 14 ans de vie commune, décide d’organiser une fête pour célébrer leur séparation. Dès le début, la rupture semble être un prétexte pour interroger la nature même de l’amour et du couple.
Jonás Trueba et Itsaso Arana sont revenus pour nous sur l’origine de cette histoire qui vient de la famille du cinéaste mais aussi sur leur volonté de faire un cinéma s’ancrant dans la réalité.
Une réflexion sur l’amour et la reconquête
Jonás Trueba, né le 30 novembre 1981 à Madrid, est un réalisateur, scénariste et producteur espagnol reconnu pour son approche sensible et introspective du cinéma. Fils du célèbre réalisateur Fernando Trueba, Jonás a su se forger une identité propre avec des œuvres marquantes telles que “Eva en août” (2020) et “La Reconquista” (2016). Son dernier film, “Septembre sans attendre” (2024), présenté à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes, explore avec finesse et émotion la fin d’une relation amoureuse, confirmant ainsi son talent pour capturer les nuances des sentiments humains.
Le film propose une idée inhabituelle : célébrer la fin d’une relation plutôt que de pleurer la perte. Jonas Trueba s’inspire de la philosophie des comédies de remariage, notamment des œuvres de Leo McCarey comme Cette sacrée vérité. L’idée centrale est que l’amour se renouvelle et se reconstruit à travers la conversation et les confrontations.
Synopsis : Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Mais l’est-il vraiment ?
Il joue avec les codes du cinéma et le montage pour créer une « mise en abyme ». Le personnage d’Ale, joué par Itsaso Arana, est aussi la réalisatrice du film que nous voyons, créant un parallèle intriguant entre la vie et l’art. Cette auto-réflexion ajoute une couche d’humour absurde et ludique, renforçant le ton de la comédie douce-amère.
Malgré l’intention initiale de se séparer, les personnages sont confrontés à leurs émotions refoulées. À mesure que l’histoire progresse, ils commencent à se remémorer les moments passés ensemble, notamment à travers des vidéos d’eux plus jeunes. Ce procédé narratif permet au spectateur de s’interroger sur la nature changeante de l’amour et sur la possibilité de redéfinir ce lien après une rupture.
La critique de la rédaction :
Septembre sans attendre de Jonás Trueba est un film qui tente de capturer la réalité brute des relations amoureuses. Contrairement aux films classiques qui dépeignent souvent les prémices de l’amour et la passion naissante, Trueba choisit de nous montrer l’amour dans son quotidien, avec ses hauts et ses bas, ses limites et ses contradictions.
Chaque personnage est confronté à ses propres craintes, ses désirs et ses doutes. Cette approche ancrée dans la réalité confère au film une sincérité touchante. Il prend le temps de dévoiler les nuances de l’amour, les moments d’incertitude, et les tentatives pour redéfinir le lien qui unit Ale et Alex, un couple qui organise une fête pour célébrer leur séparation.
Certes, Septembre sans attendre traîne parfois en longueur, mais c’est justement cette lenteur qui rend le film authentique. Elle permet de s’attarder sur les petites choses qui composent la vie d’un couple, de révéler les failles et les beautés de la relation. C’est un film qui ne cherche pas à idéaliser, mais à montrer le vrai — un pari risqué et réussi.
La question reste ouverte jusqu’à la fin : vont-ils vraiment rompre ? Pour le découvrir, il faut se plonger dans le film et accompagner ce couple jusqu’au bout de son chemin. Il est disponible dans plusieurs salles en France.
En attendant, on vous laisse voir ou revoir notre émission spéciale festival de Cannes en compagnie d’une partie du casting de ce long-métrage à voir sans modération.