Poesia Sin fin, le chili fantasque de Jodorowsky est dans les salles.

Après une présentation en avant première lors du dernier festival de Cannes, Poesia sin fin, le dernier long-métrage d’Alejandro Jodorowsky arrive dans les salles françaises.

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Du haut de ses 87 ans, Alejandro Jodorowsky est toujours aussi créatif qu’à ses débuts. Trois ans après La danza de la realidad, le cinéaste chilien est de retour dans les salles de cinéma pour présenter sa nouvelle oeuvre inspirée de son vécu : Poesia Sin Fin.

Synopsis :Dans l’effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 1940 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille. Il est  introduit dans le cœur de la bohème artistique et intellectuelle de l’époque et y rencontre Enrique Lihn, Stella Diaz, Nicanor Parra et tant d’autres jeunes poètes prometteurs et anonymes qui deviendront les maîtres de la littérature moderne de l’Amérique Latine. Immergé dans cet univers d’expérimentation poétique, il vit à leurs côtés comme peu avant eux avaient osé le faire : sensuellement, authentiquement, follement.

Poesia sin fin est une oeuvre qu’il faut aller voir avec l’esprit très ouvert pour réussir à entrer dans la tête du personnage principal car comme le dit Alejandro Jodorowsky :

Mes films  ne sont pas des films normaux : ils dépassent un peu l’idée de faire des films avec les moyens habituels – des acteurs, une caméra, des décors. Je qualifie mon cinéma de « psycho-magique ». Je m’efforce de produire un spectacle qui relève à 100% de la poétique. Un poème dans le film dit : « Sans être beau, tout devient beau ». Je ne veux pas faire un cinéma où tu oublies ton stress pendant deux heures mais dont tu ressors inchangé. Moi, je veux faire un cinéma qui provoque une crise positive à l’intérieur de toi, un cinéma capable de te mettre face à ton être essentiel.

Le public de Jodorowsky a répondu présent bien avant la sortie du film en participant à son financement. En effet, produit au départ avec un million, le réalisateur avait prévu une fois la somme dépenser de se filmer assis sur un fauteuil, expliquant que le film était inachevé et racontant la fin. Finalement, la production a choisi de faire appel à un crowdfunding qui a réuni 7000 participants répondant au souhait du cinéaste de faire un cinéma non-industriel, non-commercial dont le tournage a été très chaotique.

Véritable film fantasque, le réalisateur a pris plaisir à revisiter sa propre histoire avec une grosse dose d’humour et d’autodérision. Il signe un long-métrage qui emporte le spectateurs entre fiction et réalité au plus profond de son esprit. Le résultat est déroutant voir envoutant. On vit au rythme des chants lyriques et des rimes mélodieuses d’Alejandro Jodorowsky, ce futur artiste à la recherche de sa destinée qui rencontre au fil de son parcours des personnages à chaque fois plus loufoques les uns que les autres.

 Poesia sin fin a déjà séduit les critiques un peu partout à travers le monde en étant présenté en avant-première lors de la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes. Le film est distribué par le Pacte distribution et est présent dans une soixantaine de salles à travers la France.

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