#Netflix : Jota Linares analyse en 4 points « Étoiles de Cristal »

Jota Linares est un réalisateur incontournable du paysage audiovisuel espagnol. Son style s’est imposé et chacun de ses films est un événement. À l’occasion de la sortie d‘Étoiles de Cristal, un long-métrage sur l’univers du ballet, Jota Linares est revenu pour Netflix sur la genèse de cette histoire un brin personnelle.

Jota Linares vous décrypte Las niñas de cristal
Jota Linares vous décrypte Las niñas de cristal

Jora Linares a fait sensation en présentant Las niñas de cristal à Malaga. Un film qui est arrivé quelques jours plus tard sur la plateforme Netflix et sur lequel le réalisateur est revenu répondant à quelques questions que les spectateurs se posent.

Jota Linares, Las niñas de cristal est votre dernier film, comment le résumer en un mot ?

En tout premier lieu, Las niñas de cristal est qui aborde la thématique de la solitude.

Comment s’est passé ce défi de retranscrire la dureté du monde de la danse classique? 

Le défi de montrer le monde de la danse dans ce film s’est surtout porté sur la façon de tourner. Je voulais arriver à faire en sorte que la caméra danse et qu’elle soit comme dans le corps d’une ballerine. Il fallait qu’elle bouge, qu’elle vibre avec eux, voir pratiquement qu’elle transpire avec eux. Je voulais que le spectateur ait la sensation de danser avec eux et qu’il participe. Pour moi, la meilleure manière d’y arriver était de pousser à l’extrême cet entraînement, cette dynamique et des essais.

Les souffrances de la troupe vont certes à l’extrême mais c’est aussi le cas de la satisfaction lorsque les danseurs arrivent à briller et comme le dit Norma lorsqu’ils arrivent à atteindre cette seconde de perfection. C’est un moment dont ils vont s’en souvenir toute leur vie.

Que retenez-vous de cette immersion dans cet univers?

D’un autre côté, le monde de la danse était aussi impressionnant. On avait Antonio Ruiz qui est le Pedro Almodovar de la danse classique et qui s’est occupé des chorégraphies. Pour moi tourner en pleine pandémie un film aussi physique avec des répétitions en étant masqué fut très dure mais ça a aussi soudé les équipes. Nous étions comme en communions les uns avec les autres.

Aviez-vous Maria Pedraza en tête lorsque vous avez écrit son personnage?

Maria Pedraza a pris part à ce film dès les premières minutes. Sans elle, ce film n’existerait pas. Dès la première lettre du scénario, on savait que Maria serait Irene.  On savait que nous avions besoin d’un actrice entrainée, généreuse et en qui je pouvais faire confiance et je l’avais avec elle. Pour ce film, j’avais conscience d’avoir besoin d’une actrice ayant le niveau de danse d’une ballerine professionnelle donc Maria de part son parcours professionnelle était parfaite pour Las niñas de cristal.

Il fallait aussi quelqu’un qui comprennent ce que s’est que la pression qui pèse sur les épaules d’une danseuse étoile et qui puisse le supporter.

Comment définissez-vous la relation entre Maria et Paula?

La relation entre leurs deux personnages tourne autour de la solitude. Ce sont deux femmes qui se sentent très seule car jamais personne ne leur demande comment elles vont ou ce qu’elles veulent. Ensemble, elles se créent leur propre monde avec leurs propres règles et où elles se sentent en sécurité. 

Le cristal est un élément clé dans las niñas de cristal. Que symbolise t’il?

Le cristal est un élément très important dans le film car il symbolise la vulnérabilité des artistes. Ils sont très dures mais ils doivent jongler entre la vulnérabilité et la dureté. On peut être brisé par une parole, une mauvaise critique ou un mauvais geste. J’ai toujours été fasciné par cette double facette des artistes. Je suis réalisateur de cinéma et je crois que j’ai cette double facette avec un côté dure mais aussi très vulnérable.  Pour en revenir au film, je dirais que le cristal symbolise aussi la relation entre les deux personnages principaux. 

Est-ce un film qui trouve sa base dans le réel?

C’est un film qui a été très difficile pour moi car il est beaucoup plus important que mes précédentes réalisations. Il a aussi une part autobiographique donc ça a été très difficile pour moi de diriger le casting et notamment Maria Pedraza. Il a fallu que je m’ouvre beaucoup à elle et c’est quelque chose que j’avais beaucoup de mal à faire. Tout ce qui s’y trouve a une base réelle et certaines scènes ont été écrites à partir d’un travail d’investigation et en fonction des témoignages récoltés.

Jota Linares est un réalisateur qui a un monde a lui. Chacun de ses films est très différent mais comme l’a dit Marta Hazas son empreinte est tel que même sans savoir qu’il est derrière une réalisation, vous saurez le reconnaitre. Si vous souhaitez allez plus loin, nous avons écrit une critique de las niñas de cristal. En revanche, si vous avez vu le film et que vous souhaitez en savoir plus sur Jota Linares, nous vous invitons à découvrir Tu emmenerais qui sur une ile déserte? ou encore Sans Entraves.

En attendant sa prochaine réalisation, vous pouvez suivre Jota Linares sur son compte Instagram.

About Caroline

Cinéaste passionnée par l'audiovisuel latino.

View all posts by Caroline →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *