Vivir sin permiso est la nouvelle série du groupe Mediaset. Entre drame et thriller, la fiction portée par José Coronado a été sélectionnée par the wit au dernier Mipcom, un choix que nous comprenons car la série est une véritable surprise.
Vivir sin permiso s’annonçait comme étant une série de plus sur le trafic de drogue. En effets ces dernières années, le monde des narcos est devenu une véritable source d’inspiration pour le petit écran au point parfois de devenir un peu lassant pour le téléspectateur. Heureusement, la fiction a su se démarquer des autres programmes sur la même thématique.
Vivir sin permiso, une saga familiale au coeur du narcotrafic :
Nemesio dit Nemo Bandeira est un baron de la drogue craint dans toute la Galice. Au fil des années, il s’est en apparence éloigné du monde du trafic pour fonder une entreprise de conserverie. Devenu un homme d’affaire respecté, le karma semble pourtant le rattraper. Au sommet de sa carrière, il découvre qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer. Si l’information s’ébruite, il risque de mettre en danger tout ce qu’il a construit.
Dans ces conditions, il décide de cacher son état de santé tout en préparant un de ses enfants à prendre sa relève. Néanmoins, la tâche s’avère difficile surtout lorsque son clan commence à se déchirer. Son fils et sa fille légitimes n’ont jamais porté le moindre intérêt pour l’entreprise familiale. D’un autre côté, il y a Mario Mendoza son fils adoptif, un brillant avocat écarté de la succession car il n’est pas de son sang. Enfin, Nemo doit aussi affronter le retour de Berta Moliner, sa belle-soeur et de son fils adoptif Daniel Arteaga qui veulent leur part de l’héritage…
Une fiction à l’esthétique soignée :
Composé de 26 épisodes divisés en deux chapitres, l’audience moyenne tourne autour de 2,5 millions de téléspectateurs. Un score très honorable qui en fait l’une des meilleures séries du moment. D’ailleurs, la fiction gagne chaque semaine de nouveaux téléspectateurs.
A l’histoire intrigante s’ajoute aussi des décors extérieurs magnifiques. En effet, la série a entièrement été tournée en Galice. De ce fait, les paysages, les gens, les décors, la gastronomie, la mer, le climat et plus généralement l’atmosphère galicien font partis intégrante de l’esthétique de la production. Plus généralement, les fictions espagnoles du moment mise énormément sur les délocalisations de tournage aux quatre coins de l’Espagne. Ce fut aussi le cas de Presunto culpable tourné au Pays Basque ou de la catedral del mar qui a traversé le pays durant plusieurs mois.
José Coronado, un vrai patriarche sur le déclin face à un monde fourbe qui guète sa fin :
Vivir sin permiso est une série qui nous plonge dans l’intrigue dès les premières minutes. Le rythme est rapide puis se ralenti. La fiction se centre très rapidement sur le quotidien de Nemo. Les affaires illégales sont reléguées au second plan pour laisser la place à l’univers familial rempli d’intrigue de ce patriarche sur le déclin. En effet, il diagnostiqué Alzheimer, il doit rapidement réglé ses affaires avant que la maladie n’entre dans sa troisième phase. José Coronado interprète avec justesse ce personnage à la fois touchant et effrayant. Il semble avoir trouvé le bon dosage et lui apporte une bonne dose de charisme.
A ses côtés, Alex Gonzalez fait aussi preuve d’un excellent jeu d’acteur. Il est tout en retenu dans la peau de Mario, ce jeune avocat qui voit son héritage s’éloigner. Un brin machiavélique et peut-être pas doté d’un mauvais fond, il pourrait bien se laisser berner par la talentueuse Claudia Traisac qui joue (attention spoiler) la fille illégitime de Nemo.
Enfin, on salue la performance de Carlos Hipolitos connu pour son rôle dans Vis a vis. Dans vivir sin permiso, il montre une nouvelle fois ses talents de comédiens en jouant un ancien policier désespéré qui fini par se retourner contre Nemo pour le meilleur et pour le pire.
Vivir sin permiso est une fiction qui a intéressé the wit qui l’a ajouté à sa liste des séries les plus innovantes du dernier Mipcom. Toutefois, elle reste à ce jour inédite en France.