Sira reprend du service plus de 10 ans après la diffusion de L’Espionne de Tanger. Si le retour de la série culte était déjà confirmé, celui de sa protagoniste iconique Adriana Ugarte vient tout juste d’être officialisé. L’actrice espagnole incarnera de nouveau Sira Quiroga dans Sira, la suite directe du roman à succès de María Dueñas, actuellement en développement chez Buendía Estudios, en partenariat avec Atresmedia et Netflix pour une diffusion mondiale

Intrigue internationale, espionnage post-guerre et figures historiques au programme : voici tout ce que l’on sait sur cette suite très attendue.
Il est très tendance de faire renaitre de ses cendres les séries à succès. Après El internat, physique ou chimie ou encore Un dos tres, c’est désormais au tour de El Tiempo entre costuras de faire son grand retour sur les écrans. En effet, l’Espionne de Tanger de son titre français reprend du service 10 ans après la fin de ses aventures avec cette fois- un pari audacieux : conquérir le monde grâce à Netflix. Mais le succès sera-t’il au rendez-vous?
L’espionne de tanger 2, le retour de notre Sira :
Pour les fans de la première heure, inutile de revenir en détail sur l’histoire de L’Espionne de Tanger. Mais pour les nouveaux venus, voici les grandes lignes. El tiempo entre costuras est l’adaptation du roman éponyme de María Dueñas, qui suit le parcours hors du commun d’une couturière espagnole. Poussée par les aléas de la vie, elle se retrouve au Maroc en pleine Seconde Guerre mondiale. De simple créatrice de robes à espionne intrépide, il n’y a qu’un pas et c’est exactement ce que devient Sira Quiroga, au péril de sa vie.
Intitulée tout simplement Sira, cette nouvelle série est l’adaptation directe du roman éponyme de María Dueñas, suite officielle du best-seller El tiempo entre costuras (L’Espionne de Tanger). Porté par la société de production Buendía Estudios, le projet est développé en collaboration avec Atresmedia et en partenariat avec Netflix, qui assurera sa diffusion internationale. Pour l’anecdote Netflix avait diffusé la série d’origine mais elle n’est actuellement plus disponible du moins en France.
Le scénario est actuellement en cours d’écriture par Tatiana Rodríguez (La cuisinière de Castamar), en étroite collaboration avec l’écrivaine très impliquée dans le processus créatif en tant que productrice exécutive aux côtés de Sonia Martínez (La Casa de Papel, Veneno) et Paloma Molina. L’intrigue se déroulera dans les années 1940, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, et entraînera Sira à travers quatre grandes villes – Jérusalem, Londres, Madrid et Tanger – où elle sera confrontée à deux nouvelles missions périlleuses l’obligeant à se réinventer. Le récit, mêlant drame historique et espionnage, fera également intervenir des figures historiques telles qu’Eva Perón et Barbara Hutton.
Adriana Ugarte, dont l’interprétation de Sira Quiroga avait marqué des millions de téléspectateurs lors de la première adaptation en 2013, a officiellement confirmé son retour dans le rôle principal. La série s’annonce ainsi comme un événement international ambitieux, destiné à séduire les fans de la première heure comme les nouveaux venus.
Pour le moment, seule la présence d’Adriana Ugarte dans le rôle de Sira Quiroga est officiellement confirmée. Quant au reste du casting original Hannah New, Ben Temple, Peter Vives, Mari Carmen Sánchez, Tristán Ulloa, Raúl Arévalo, Elvira Mínguez, Francesc Garrido et Elena Irureta — aucune annonce officielle n’a encore été faite concernant leur retour dans cette suite très attendue.
L’espionne de Tanger un succès planétaire avant les plateformes :
“ Je m’appelle Sira Quiroga et je suis couturière. Je n’aurais jamais imaginé que mon destin me pousserait un jour à traverser une ville étrangère avec une panoplie de pistolets cachés sous ma robe. J’ai appris une chose, notre destin n’est que le résultat de toutes les décisions que nous avons prises, même les plus insignifiantes…Dans mon cas, tout a commencé le jour où j’ai appris à enfiler une aiguille….“
El tiempo entre costuras, connue en France sous le titre L’Espionne de Tanger, est la mini-série qui a marqué l’année 2014 sur la chaîne espagnole Antena 3 (voir notre article complet sur la série). Avec un final suivi par plus de 5 millions de téléspectateurs, cette adaptation du best-seller de María Dueñas a immédiatement séduit par ses paysages à couper le souffle, son récit captivant, et ses costumes d’époque méticuleusement reconstitués. Dès sa diffusion, la série devient un phénomène et entame rapidement une carrière internationale, s’exportant en Amérique latine, en Roumanie, en Croatie, en Italie, en Allemagne, au Portugal, et même jusqu’au Japon.
À l’époque, El tiempo entre costuras permet à plusieurs acteurs de se révéler au grand public. Bien sûr, la fiction repose sur l’interprétation saisissante de Adriana Ugarte, qui incarne Sira Quiroga avec intensité. Ce rôle marquera un tournant dans sa carrière, la menant quelques années plus tard à collaborer avec Pedro Almodóvar dans Julieta et à enchaîner les projets. Mais la série offre aussi de premières belles opportunités à des talents comme Raúl Arévalo (La isla mínima) et Alba Flores, encore inconnue à l’époque, bien avant de devenir Nairobi dans La Casa de Papel.
Tournée entièrement en décors naturels, sans aucun plateau reconstitué, la série fait voyager les spectateurs entre Madrid, Tétouan, Tanger et Lisbonne, autant de lieux authentiques où se déroule également l’action. Les costumes ont été conçus à partir de modèles d’époque existants, contribuant à renforcer la véracité historique et le raffinement visuel de la production. Ce souci du détail est en grande partie dû à l’implication directe de María Dueñas, qui a suivi de près l’adaptation de son roman afin de garantir une fidélité maximale à l’œuvre originale.
Un succès international qui a ouvert la voie aux séries espagnoles :
Depuis sa diffusion en 2013-2014, El tiempo entre costuras s’est imposée comme un véritable phénomène d’exportation. Vendue dans plus de 70 pays, de l’Amérique latine à l’Asie, en passant par l’Europe, la série a su conquérir un public mondial malgré un format peu conventionnel d’épisodes d’environ 1h15, alors que la norme internationale privilégiait plutôt les formats courts de 40 à 60 minutes à l’époque. Ce pari a démontré qu’une histoire européenne, centrée sur un personnage féminin fort, portée par un récit d’espionnage mêlant drame historique et romance, pouvait toucher un large public international.
Plus qu’une simple adaptation littéraire, L’Espionne de Tanger a aussi contribué à asseoir la réputation de la fiction espagnole comme un acteur majeur de la production audiovisuelle mondiale. Elle a ouvert la voie à d’autres succès espagnols, prouvant que la qualité, le soin apporté aux décors, costumes et narration sont des atouts indispensables pour conquérir les marchés étrangers. Pour les producteurs, ce cas emblématique rappelle qu’un scénario solide, un casting convaincant et une ambition internationale peuvent transformer une série locale en véritable succès global.
