Présenté lors de la Quinzaine des réalisateurs, Cancion sin Nombre retrace le combat d’une mère pour retrouver son enfant volé.
Une histoire bouleversante inspirée de faits réel à retrouver dans les salles dès le 22 juin. Une production intimiste que vous raconte sa réalisatrice Melina Leon que nous avons rencontré quelques minutes après l’avant première.
Cancion Sin Nombre est le premier film Péruvien à être présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Un drame poignant réalisé par Melina León qui signe ici un premier long-métrage qui s’inspire des faits révélés par son père Ismael León sur un scandale de trafic d’enfants.
Cancion sin nombre, une mère prête à tout pour retrouver sa fille :
Pérou, au plus fort de la crise politique des années 80. Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, elle répond à l’annonce d’une clinique qui propose des soins gratuits aux femmes enceintes. Mais après l’accouchement, on refuse de lui dire où est son bébé. Déterminée à retrouver sa fille, elle sollicite l’aide du journaliste Pedro Campos qui accepte de mener l’enquête.
Georgina est une femme naïve, peu éduquée qui a fui avec son mari la violence des Andes. Toujours en marge de la société, elle tombe facilement dans un piège tendu par une élite qui s’enrichie sur les plus pauvres. Ainsi, cette femme en apparence innocente va remuer ciel et terre pour retrouver son enfant volé. Son émouvante histoire vient aux oreilles de Pedro Campos un journalisme qui va réussir à remonter une filière découvrant ainsi que cette histoire est loin d’être un cas isolé.
Rencontre avec Melina Leon :
Stressée, nous avons pu rencontrer Melina Leon quelques minutes après la première projection cannoise. Elle nous a confié hors caméra attendre avec angoisse les premières critiques sur Cancion Sin Nombre. Il faut dire que le parcours de son premier film a été semé d’embuches notamment financières. Il lui aura fallu plusieurs années pour réussir à le tourner malgré un faible budget. Elle revient pour vous lors de notre entretien sur la genèse de cette histoire et sur sa vision de la société péruvienne.
La critique de la rédaction :
Canción Sin Nombre est un film au rythme lent. Tourné en noir et blanc ainsi qu’en format 4:3, l’objectif de la réalisatrice était de nous immerger dans cette période d’incertitude pour le pays. Une sorte de voyage dans le temps qui nous a ému. Nous découvrons ainsi une culture : celle des quechuas et la façon dont ils ont été mis en marge de la société Péruvienne. D’ailleurs, Pamela Mendoza offre une interprétation à couper le souffle de Georgina. Pour l’anecdote, cette jeune femme est originaire Villa El Salvador, à Lima et a été repéré par la réalisatrice dans un petit théâtre. D’ailleurs, elle s’est métamorphosée pour le rôle si bien qu’il était difficile de la reconnaitre lors de l’avant-première.
Film modeste à budget réduit, Canción Sin Nombre n’en reste pas moins une histoire forte qui montre une partie du cinéma péruvien et de son histoire
Nous vous laissons sur les quelques mots du casting présent pour l’avant-première