Medusa : Pourquoi la série de Netflix a t’elle failli être interdite?

Dès sa sortie, Medusa s’est imposée dans le top 10 de nombreux pays, captivant le public par son intrigue haletante et sa mise en scène percutante. Portée par Juana Acosta, cette fiction est sur toutes les lèvres. Entre choc, critiques et rumeurs d’inspiration tirée d’un célèbre fait divers colombien, Medusa intrigue et questionne. Les critiques sont-elles fondées ? Décryptage de ce phénomène entre l’Amérique latine et l’Europe.

Medusa : Pourquoi la série de Netflix a t'elle failli être interdite?
Medusa : Pourquoi la série de Netflix a t’elle failli être interdite?

Alors que le tournage de La Reina del Flow 3 bat son plein et s’annonce déjà comme un futur succès, une autre fiction colombienne d’un tout autre genre fait son apparition : Medusa. Sensuelle et sensationnelle, la série oscille habilement entre fiction et réalité, au point d’éveiller l’attention de certaines instances qui étaient prêtes à tout pour en empêcher la diffusion. Mais que s’est-il réellement passé ? Coup de communication ou véritable danger pour les familles concernées?

Medusa : une guerre familiale au sein d’une célèbre ville colombienne

Composée de 12 épisodes, Medusa est une thriller qui prend l’apparence d’un drame familiale dans lequel se mêle argent, attentat et lutte de pouvoirs.

Synopsis : Bárbara Hidalgo, femme d’affaires influente et héritière d’un puissant conglomérat, est nommée PDG d’un empire familial colombien. Mais à peine en poste, elle est victime d’une tentative d’assassinat. Déclarée morte, elle survit pourtant miraculeusement à l’attaque. À son retour, elle découvre un univers où alliances fragiles, trahisons et secrets enfouis s’entrelacent. Pour comprendre qui a tenté de la tuer, elle se lance dans une enquête haletante, mettant au jour des vérités qui pourraient bouleverser sa famille et son entreprise.

Dès les premières minutes, Medusa s’impose comme un polar sulfureux, porté par l’intense performance de Juana Acosta. Dans la peau d’une femme en quête de vérité et de reconstruction, elle devra redoubler d’efforts pour lever le voile sur l’identité de son agresseur. Une histoire captivante, qui suscite aussi la controverse en Colombie…

Une série qui a failli être interdite :

Si sur le papier Medusa semble être une fiction née de l’imaginaire de ses créateurs Said Chamie et Claudia Sánchez, en collaboration avec la réalisatrice María Gamboa certains avancent pourtant qu’elle puise son inspiration dans une réalité bien plus tangible.

Des rumeurs persistantes suggèrent que la série s’inspirerait de la famille Char, un puissant clan colombien aux ramifications économiques et politiques. La famille Char est l’une des dynasties les plus influentes de Colombie, exerçant une emprise significative sur les sphères politique, économique et médiatique, notamment dans la région caribéenne et la ville de Barranquilla. L’avocat Abelardo de la Espriella a même tenté de bloquer sa diffusion, affirmant que Medusa porterait atteinte à l’image de cette dynastie influente. Parmi les éléments troublants, il pointe notamment la présence de l’équipe de baseball fictive « Las Babillas », rappelant étrangement « Los Caimanes », équipe liée aux Char.

Malgré ces accusations, aucune preuve formelle n’a été avancée. Les créateurs de Medusa ont réaffirmé qu’il s’agit d’une œuvre de fiction, non directement inspirée d’une famille réelle. Les similitudes seraient donc soit de simples coïncidences, soit des choix narratifs visant à ancrer l’histoire dans un contexte réaliste.

Quoi qu’il en soit, cette controverse n’a fait qu’accroître l’engouement autour de la série, confirmant une fois de plus que la Colombie s’impose comme un acteur majeur du paysage audiovisuel international au point qu’on pourrait se demander si tout cela n’a pas été orchestré.

Medusa, la force de son casting

Medusa met en lumière la talentueuse Juana Acosta, à qui nous avons consacré le premier épisode de notre émission Latinas en lumière. Après plusieurs années loin des plateaux colombiens, l’actrice fait un retour remarqué dans son pays d’origine avec ce thriller captivant. Elle partage l’affiche avec Manolo Cardona, qu’elle avait déjà côtoyé dans la série Now & Then, disponible sur Apple TV.

La série adopte une dimension chorale, en s’appuyant sur un solide casting réunissant plusieurs visages bien connus des amateurs de fiction latino-américaine. Parmi eux, on retrouve des figures emblématiques de La Reina del Flow, comme Carlos Torres, Juanita Molina, Mabel Moreno et Adriana Arango, qui apportent une dynamique particulière à l’univers de Medusa. À leurs côtés, Sebastián Martínez, récemment aperçu dans Accidente sur Netflix, vient compléter cette distribution de haut vol. On note aussi la participation de la comédienne Diana Wiswell.

Avec une telle alliance de talents, Medusa promet une immersion intense dans un drame familial où se mêlent intrigues, secrets et rivalités de pouvoir.

La critique de la rédaction :

Medusa plonge immédiatement le spectateur au cœur de son intrigue. Dès le premier épisode, l’histoire se met en place avec une efficacité redoutable, instillant un doute permanent : à qui peut-on réellement faire confiance ? Très vite, un constat s’impose : chacun aurait une bonne raison de vouloir s’en prendre à Bárbara. Mais qui est le véritable coupable ?

La narration est habilement construite, rythmée par des rebondissements qui rendent l’enchaînement des épisodes quasi inévitable. L’écriture soigne le suspense et tisse une toile complexe où les apparences sont souvent trompeuses. Par exemple, au départ on nous présente Barbara comme une femme travailleuse qui a accéder à la gestion de l’entreprise grâce à son travail mais au fil des épisodes on fini par découvrir que la réalité est bien plus nuancée.

L’autre grande force de Medusa réside sans aucun doute dans son casting. Netflix a pris soin de réunir des visages familiers, ayant déjà marqué ses précédents succès, pour donner vie à cette nouvelle intrigue captivante.

Les fans de La Reina del Flow seront ravis de retrouver Juanita Molina, Mabel Moreno et Adriana Arango, qui incarnent ici des personnages radicalement différents de ceux qui les ont rendues célèbres. Cette distribution soigneusement pensée permet non seulement d’attirer un public fidèle, mais aussi d’apporter une dynamique nouvelle à Medusa, en jouant sur la capacité des acteurs à surprendre et à se réinventer.

Quant à l’inspiration derrière Medusa, difficile d’avoir un avis tranché. La série pourrait tout à fait être une pure fiction, mais certaines similitudes avec une célèbre dynastie colombienne, souvent au cœur des polémiques, alimentent les spéculations et renforcent le buzz autour de la production.

Le succès de la fiction est tel qu’il est possible qu’elle soit renouvelée pour un second chapitre.

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