Alex Pina : « La casa de papel est plus bestiale »

Alex Pina est le créateur de la casa de Papel. Alors que les téléspectateurs français pourront bientôt découvrir el embarcadero sur TF1, les abonnés de Netflix dévoreront dès le 19 juillet la saison 3 de la série espagnole la plus connue à travers le monde. Toutefois à quoi faut-il s’attendre?

Le créateur a dévoilé les grandes lignes de ce nouveau chapitre

Comment a évolué la fiction?
La casa de Papel
a changé. Avant, il y avait pacte avec le spectateur car chaque personnage avait un ange gardien et ne pouvait pas mourir. C’était un état de confort. Maintenant, chaque personnage peut mourir s’il fait face à une situation compliquée. C’est plus stimulant surtout que la série est plus courte, plus rapide et plus bestiale.

La Banque d’Espagne est le nouvel objectif des braqueurs. Est-ce réalisable?
Ce vol est vraiment impossible. La Banque d’Espagne nous a obligé à passer des heures à réfléchir sur la meilleure façon de réussir. On peut dire que c’est un coup plein de génie. Nous voulions qu’il croit crédible.

Comment ont été choisi les noms des nouveaux braqueurs?
Certains noms de voleurs sont un hommage aux pays qui nous ont si bien accueillis. Au départ, nous avions beaucoup de carte du monde, beaucoup d’univers pour réussir à constituer ce groupe. Lorsque nous avons choisi les noms des villes pour les voleurs, c’était un pur hasard. Par exemple, Tokyo vient du nom d’un dossier qu’on lisait à ce moment là. Maintenant, nous travaillons avec des villes qui ont une certaine sonorité et une singularité.

Dans cette nouvelle saison, la team est séparée. Pour quelles raisons?
Nous avions besoin d’un catalyseur brutal pour rejoindre le groupe. Nous avions besoin de déplacer Tokyo qui était la narratrice et c’est Rio qui l’active son comportement. On utilise une raison émotionnelle et puissante.

Quel est l’élément de l’intrigue principal?
Nous allons utiliser Rio comme un catalyseur de l’intrigue de la troisième saison pour sa force narrative, son côté impulsif et émotif.

Était-ce une évidence de faire cette nouvelle saison?
Ce fût compliqué car il y avait pas mal de raisons de ne pas revenir. Au départ, la série était courte et centrée sur le braquage. Finalement, les personnages principaux arrivent à s’enfuir et sont millionnaires. Repartir sur un nouveau braquage semblait être une chose impossible. Toutefois, nous nous sommes dit que ce groupe avait des caractéristiques différentes de ceux que l’on voit habituellement. Nous avions donc une vision narrative ouverte à la suite, mais nous avons tardé à répondre à Netflix. Finalement, nous avons pris conscience du phénomène qu’à généré la série devenue culte et nous avons décidé de la réouvrir.

Justement, Le succès de la série a t’elle changé votre façon de travailler?
Nous venions d’un secteur très limité dans les budgets. Nous pouvons
maintenant rêver d’être dans les grandes ligues de la fiction.

Avez-vous peur de décevoir le public? La casa de Papel a généré un grand mouvement d’idéalisation et je suis conscient des attentes des fans. J’ai du faire mon autocritique et travailler afin qu’ils ne soient pas déçus de ce retour.

On qualifie souvent la casa de Papelde meilleure série espagnole, toutefois, n’avez-vous par peur qu’elle perde son côté ibérique?
Je ne sais pas s’il s’agit de la plus grande série fabriquée en Espagne, ce que je peux dire c’est qu’en tant que créateur, je n’ai pas eu de limites. Nous continuons à explorer les lignes temporelles et à revendiquer l’aspect ibérique de la série et notamment la langue espagnole.

RENDEZ-VOUS DÈS LE 19 JUILLET POUR LE RETOUR DE LA CASA DE PAPEL. ENVIE DE TOUT SAVOIR SUR LA SÉRIE?

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Source : Vancouver media

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Cinéaste passionnée par l'audiovisuel latino.

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