Ángela, la nouvelle série dramatique et thriller psychologique espagnole sur Netflix, attire déjà l’attention des amateurs de fiction ibérique. Adaptation de la série britannique Angela Black par Harry et Jack Williams, elle combine suspense, tension et performance d’acteurs de renom pour offrir un drame poignant sur la violence domestique et les secrets de famille.
Daniel Grao et Verónica Sánchez sont à la tête de l’affiche de Ángela, une série qui s’inscrit dans le cadre des productions diffusées par le groupe Atresmedia et ensuite accessibles sur Netflix. Ce modèle de diffusion a déjà donné lieu à des succès comme Indomptables ou, plus récemment, Between Lands. Ces séries, que l’on pourrait qualifier de « niches », séduisent particulièrement les amateurs de fiction espagnole traditionnelle, respectant les codes des séries locales tout en bénéficiant d’une visibilité internationale grâce à Netflix.
Angela, un thriller psychologique sur les violences conjugales :
Ángela est un thriller psychologique espagnol intense et captivant. Le scénario, adapté par Sara Cano, Paula Fabra et Leire Albinarrate, est produit par Buendía Estudios en collaboration avec Atresmedia. La série a rencontré un succès notable en Espagne, avant de rejoindre le catalogue Netflix en juillet 2025 pour les pays hispanophones, puis en septembre 2025 en France.
Synopsis : Ángela Rekarte Tomasena (Verónica Sánchez) semble mener une vie parfaite, entourée de ses deux filles et d’un mari charismatique. En réalité, elle subit des violences psychologiques et un contrôle strict de la part de Gonzalo (Daniel Grao), dont le côté obscur se révèle progressivement. L’équilibre fragile de leur relation bascule lorsque réapparaît Eduardo, un ancien camarade, qui déclenche une série d’événements révélant secrets et motivations cachées.
Angela est une série qui met dès les premières minutes une atmosphère oppressante autour d’une femme ui semble prise au piège. Une histoire intense qui s’avère plus complexe qu’elle n’y parait et qui devient de plus en plus difficile au fil des épisodes.
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Un décor naturel qui renforce l’angoisse autour des comédiens :
Tournée en grande partie dans la province de Bizkaia, en Pays Basque, la série utilise pleinement ses décors naturels pour renforcer l’atmosphère oppressante. Villages côtiers, ponts de pierre et paysages brumeux contribuent à un sentiment permanent de danger et de tension. Chaque lieu semble participer à l’intensité dramatique et au suspense qui enveloppent les personnages et principalement ce duo : Veronica Sanchez et Daniel Grao.
Verónica Sánchez déjà reconnue pour ses rôles dans Sky Rojo, The Pier/ El Embarcadero, incarne Ángela avec une complexité remarquable. Son personnage est confronté à la difficulté de reconnaître qu’elle est victime de violences conjugales, tout en naviguant entre déni et prise de conscience.
« Quand j’ai commencé à travailler sur le personnage d’Ángela, cela faisait un moment que je m’étais éloignée des plateaux de tournage. Et, pour moi, rester trop longtemps sans jouer donne l’impression d’avoir tout oublié de mon métier. Dès mon arrivée, j’ai fait connaissance avec l’équipe et le rythme du tournage. C’est une série qui explore la fragilité mentale et montre à quel point nous pouvons être manipulables et vulnérables dans la vie. «
Véronica Sanchez
Daniel Grao, quant à lui, interprète Gonzalo, un mari charismatique mais manipulateur et autoritaire. Acteur expérimenté, il parvient à rendre crédible ce personnage complexe et sombre malgré des scènes extrêmement intenses.
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« Pour le public, les scènes de violence paraissent très dures, mais en coulisses ce sont surtout des chorégraphies dont le résultat est impressionnant. Cela dit, après le « coupé », j’éprouvais un vrai malaise, une sorte de pudeur. J’avais du mal à regarder Verónica, ma collègue qui joue Ángela, dans les yeux. »
Daniel Grao (voir l’interview en intégralité)
Outre les rôles principaux incarnés par Verónica Sánchez et Daniel Grao, Ángela bénéficie d’un casting solide qui apporte profondeur et complexité à l’intrigue. Jaime Zatarain interprète Eduardo, un ancien camarade d’Ángela, dont l’apparition bouleverse l’équilibre fragile du foyer. Lucía Jiménez joue le rôle d’Esther Aguirre Larrazabal, un personnage dont les interactions avec Ángela ajoutent des nuances à l’histoire. Enfin, Iván Marcos, Ane Gabarain, María Isabel Díaz Lago, Maia Zaitegui et Sua Díez complètent l’équipe avec des rôles secondaires qui, bien que moins exposés, contribuent à l’atmosphère et à la progression de la narration.
La critique de la rédaction :
Ángela est une série qui surprend dès le premier épisode grâce à sa capacité à se renouveler et à maintenir une tension constante. Dès l’ouverture, la première scène sur le bateau instaure un climat de peur omniprésente autour du personnage de Verónica Sánchez. Son personnage est pris dans une dynamique où elle nie l’évidence, tout en ayant accès aux mêmes informations que nous, spectateurs, ce qui nous laisse juger et interpréter la situation à notre manière.
La tension monte progressivement jusqu’à la fin de l’épisode, où le drame prend un tournant plus intense : au-delà des violences conjugales, on apprend que son mari pourrait aller jusqu’à vouloir la faire tuer. Cette dynamique crée un suspense constant qui dépasse largement la simple intrigue sociale : chacun des personnages, mais aussi nous-mêmes en tant que spectateurs, faisons face à des doutes permanents. Une scène emblématique du premier épisode, celle du repas, illustre parfaitement cette incertitude : le mari prétend avoir fourni certaines informations à Ángela, et nous restons dans le doute, oscillant entre ce qui est vrai ou inventé.
Au-delà du thème central des violences conjugales, Ángela fonctionne pleinement comme un thriller psychologique. Ce mélange de tension sociale et de suspense dramatique est ce qui rend la série particulièrement captivante.
Côté interprétation, les acteurs sont remarquables. Verónica Sánchez réussit dès les premières minutes à susciter l’empathie pour son personnage, tandis que Daniel Grao se révèle dans un rôle atypique et sombre, bien loin des personnages que l’on a l’habitude de voir. Leur duo contribue largement à l’intensité dramatique et à l’impact émotionnel de la série. On se retrouve complètement embarqués, souvent pris de court par ce qui va se produire, et ce premier épisode installe parfaitement l’univers oppressant et imprévisible de la série.
Ángela est disponible sur Netflix et vaut vraiment le détour : une série captivante, intense et parfois difficile, mais qui ne laisse pas indifférent.
