La Cordillera, entre politique et passé douloureux

La Cordillera est le seul long-métrage en co-production espagnole à être présenté dans la compétition un certain regard du Festival de Cannes. Avec Ricardo Darin en acteur principal, ce film était l’un des moments forts pour la communauté latine.

La Cordiellera est le dernier long-métrage du cinéaste Santiago Mirtre. Présenté à Cannes, il est l’un des seuls films latinos à être intégré à la compétition Un Certain regard. Thriller politique, le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’un film qui colle parfaitement à l’actualité de ses dernières semaines.

Un house of cards version latine?

 Synopsis : Au cours d’un sommet rassemblant l’ensemble des chefs d’état latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, Hernán Blanco, le président argentin, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille. Alors qu’il se démène pour échapper au scandale qui menace sa carrière et sa famille, il doit aussi se battre pour des intérêts politiques et économiques à l’échelle d’un continent.

Le président Hernan Blanco est un monsieur tout le monde. C’est en tout cas à partir de ce constat qu’il a réussi à gagner cette élection. Homme qualifié d’honnête et invisible pour les médias, il est pourtant rattrapé par une affaire de corruption. Ce scandale est sur le point de sortir en plein sommet impliquant une nouvelle réglementation à propos du pétrole. Face à ce synopsis, nous nous attentions à un film politique sous forme de House of cards version latine… Finalement, la réalité est tout autre et ce n’est pas pour nous déplaire.

Hernan Blanco, est-il blanc comme neige?

Le président semble être un homme honnête mais tourmenté par un passé omniprésent. En effet, sa fille souffre depuis des années de troubles psychologiques. Une séance d’hypnose la pousse à accuser son père de meurtre. Est-elle folle ou essaye t’on de la faire passer pour folle?

Durant les premières minutes, nous compatissons avec ce politicien qui semble ne rien avoir à se reprocher. Pourtant, au fil des scènes, nous comprenons rapidement qu’Hernan n’est pas celui qu’il présent être. Fin stratège politique, il n’est jamais là où on l’attend et sait jouer avec son entourage pour obtenir ce qu’il veut.

Notre avis :

La Cordillera est un film un peu déroutant dans la mesure où nous ne savons pas quoi penser du protagoniste principal. Certaines scènes un peu trop longue nous font parfois décrocher de cette histoire. De plus, le mélange de plusieurs intrigues n’aident pas à déterminer le vrai du faux mais peut-être est-ce tout simplement volontaire.  En effet, Santiago Mirtre joue avec le spectateur pour lui faire perdre le sens de l’histoire. Ainsi, difficile de dire qui se cache derrière Hernan Blanco… On notera en revanche que l’acteur argentin Ricardo Darin interprète à la perfection ce président sorti de nulle part qui semble pourtant bien avoir la maîtrise de la politique. Serait-ce un clin d’oeil du festival à l’élection française? En tout cas, La Cordillera est une production surprenante qui fait parfois sourire. D’ailleurs, nous avons entendu plusieurs rires dans la salle.

En conclusion, on ne peut que féliciter le Festival d’avoir misé sur un film de ce genre et saluer la performance des acteurs qui ont réussi à merveille à retranscrire le monde impitoyable de la politique. 

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