Véto des villes, la nouvelle comédie espagnole qui cartonne sur Netflix, suit les aventures d’un vétérinaire rural propulsé malgré lui dans le monde urbain des grandes chaînes pour animaux. Portée par Luis Zahera, la série mélange humour et tendresse pour montrer le choc entre campagne et ville. Mais derrière les rires, comment l’acteur a-t-il réellement vécu le tournage… et le travail aux côtés des animaux ?

Véto des villes est la petite surprise des producteurs d’Entrevías. Après un univers plus sombre, ils reviennent avec une proposition totalement différente : une comédie satirique portée par l’un de leurs comédiens fétiches, Luis Zahera. Mais cette aventure entre ville et campagne s’est révélée un véritable défi pour l’acteur.
Véto des villes : qu’êtes-vous prêts à faire pour votre animal de compagnie?
Véto des villes se compose de 9 épisodes de 25 minutes qui défilent à toute vitesse. Il faut dire que la série relève avec brio le pari de nous faire rire… à l’échelle internationale.
Synopsis : Antón Gandoy est un vétérinaire de campagne galicien qui, poussé par la fermeture des fermes d’élevage, doit se réorienter. Embauché dans une boutique d’animaux de compagnie pour la jet-set de La Corogne, il travaille avec sa nièce Uxía. Ensemble, ils vont affronter un monde étranger à Antón, mais qui n’est pas non plus celui qu’Uxía avait imaginé.
Antón est un vétérinaire à l’ancienne, fidèle à sa campagne natale. Mais il doit désormais faire face à une société en mutation et à des clients qui n’ont pas toujours les moyens de le payer. Refusant la corruption et les trafics de certains producteurs, il se laisse guider par son goût pour faire ce qui est juste Son arrivée dans une boutique pour animaux ne se fait pas sans accrocs. Il doit gérer des propriétaires qui projettent leurs problèmes sur leurs adorables compagnons, donnant ainsi lieu à une série de situations à la fois cocasses et inattendues.
Un tournage chaotique pour Luis Zahera :
Derrière les scènes drôles et légères de Véto des villes, le tournage n’a pourtant pas été une promenade de santé. On peut même dire qu’il a plutôt été chaotique car Luis Zahera, habitué aux rôles durs et aux tournages intenses, a vécu cette fois une expérience beaucoup plus éprouvante… et pas seulement à cause des animaux capricieux.
Tout a commencé par un malaise que l’acteur a d’abord pris à la légère. Mais très vite, la situation s’est aggravée Luis Zahera s’est retrouvé dans l’impossibilité d’uriner, avant d’être conduit d’urgence à l’hôpital. Les médecins lui ont posé un cathéter, une expérience qu’il a racontée avec son humour habituel dans l’émission El Hormiguero.
“C’était un petit cadavre qui se remplissait d’urine… et cette urine refroidit. Je vous jure, c’est une sensation terrible ! Je me suis effondré. J’étais tellement triste, parce que vous perturbez toute l’équipe. ”
Ce moment de sincérité et d’autodérision a fait rire le public, mais sur le moment, la situation était bien moins amusante. L’acteur a ensuite souffert d’une infection bactérienne accompagnée de fièvre, ce qui a obligé la production à interrompre le tournage pendant plusieurs jours. Heureusement, une fois remis sur pied, Luis Zahera a retrouvé son énergie légendaire et a terminé le tournage dans la bonne humeur. Il a même avoué que malgré tout, travailler avec les animaux avait été une expérience inattendue :
“Les animaux ne trichent pas. Ils t’obligent à être sincère dans ton jeu. Bon, sauf les chèvres… elles, elles n’écoutent personne !”
Un tournage mouvementé donc, à l’image de la série : imprévisible, drôle et profondément humain. Face à Luis Zahera, on retrouve Lucía Caraballo, la jeune actrice madrilène révélée dans Estoy vivo et HIT. Dans Véto des villes, elle incarne Uxía, la nièce du vétérinaire, citadine jusqu’au bout des ongles et directrice d’une boutique pour animaux où tout est parfaitement aseptisé du carrelage aux clients. Le duo forme un tandem explosif : lui, bourru et attaché à la terre ; elle, vive et fonceuse, mais totalement déconnectée de la campagne. Leur complicité à l’écran fonctionne immédiatement, portée par un vrai contraste de générations et de tempéraments.
La critique de la rédaction :
Je vais être honnête : Véto des villes n’était pas une série que j’avais prévu de regarder. Je m’y suis mise surtout par curiosité, pour le média, histoire d’avoir un avis d’ensemble. Et au final… j’ai tout enchaîné en une seule journée. Il faut dire que le format aide : les épisodes durent à peine 25 à 28 minutes, ce qui rend le visionnage fluide et addictif. Mais surtout, c’est une série très drôle, et profondément humaine.
Dès le départ, le parallèle entre les animaux et les humains vise juste : à travers les petits bobos des bêtes, la série parle en réalité des blessures et des travers de leurs maîtres. C’est plein d’esprit, parfois absurde, mais toujours juste qui tourne en dérision notre société de surconsommation. La boutique pour animaux est une caricature savoureuse du monde moderne : on y trouve absolument tout, du superflu à l’inutile… et c’est terriblement réaliste. Qui n’a jamais remarqué l’ampleur que prennent les rayons pour animaux dans les supermarchés ?
Et puis, bien sûr, il y a Luis Zahera. Dans ce rôle à contre-emploi, il est irrésistible : râleur, sincère, plein de naturel. On rit parce qu’il ne joue pas, il est. C’est ce qui rend la série si attachante : cette impression d’authenticité, de vérité, même au cœur du burlesque. Bref, Véto des villes est une belle surprise. Une série simple, sincère, et vraiment rafraîchissante, qui prouve qu’on peut encore rire avec des fictions intelligentes, sans artifices. Et honnêtement, on ne demande qu’une chose : une saison 2, parce qu’elle le mérite amplement.
