L’invitée : Comment les acteurs ont-ils vécu les scènes caliente de la série à voir sur Netflix?

L’Invitée/ La huésped  est la nouvelle série colombienne caliente en 20 épisodes, disponible depuis fin septembre sur Netflix Portée par trois stars du petit écran,  Jason Day, Laura Londoño et Carmen Villalobos, elle intrigue énormément. Entre tension psychologique, manipulation et scènes très osées, une question est dans l’esprit des abonnés de Netflix : comment les acteurs ont-ils vécu le tournage d’une série sous haute tension et riche en scènes intimes ? ( Attention, spoilers potentiels).

L'invitée : Comment les acteurs ont-ils vécu les scènes caliente de la série à voir sur Netflix?
L’invitée : Comment les acteurs ont-ils vécu les scènes caliente de la série à voir sur Netflix?

Les séries colombiennes ont décidément la cote sur Netflix. Après les succès récents de Delirio cet été ou encore de La Reina del Flow, chaque nouvelle production venue de Colombie attire l’attention des abonnés. Le secret ? Un format hybride qui emprunte au rythme feuilletonnant des telenovelas tout en adoptant les codes des séries plus classiques, calibrées pour l’international. Dans ce registre, L’Invitée (La huésped en version originale) s’inscrit pleinement dans cette tendance : un thriller psychologique haletant, teinté d’érotisme et de drame familial, qui mêle les excès de la novela et la tension du polar.

L’Invitée, une série où personne n’est innocent :

Produite par CMO Producciones connue pour des séries comme La Venganza de Analía ou La niña, L’Invitée raconte l’histoire d’un couple en apparence parfait : Silvia, une violoncelliste reconnue, et Lorenzo, un homme politique ambitieux. Ensemble, ils forment une famille bourgeoise avec leur fille Isabela. Mais derrière cette façade idyllique se cachent frustrations, mensonges et insatisfactions profondes, notamment sur le plan intime.

C’est alors qu’entre en scène Sonia (Carmen Villalobos), une vieille connaissance de Silvia, qui s’invite dans leur vie. Très vite, sa présence dérange, intrigue et finit par bouleverser l’équilibre fragile du foyer. Ce qui semblait être une intrigue prévisible se transforme en un jeu machiavélique où tout le monde a quelque chose à se reprocher et où chaque personnage révèle ses failles. Entre secrets, manipulations et exploration du désir, L’Invitée déjoue les attentes et se révèle bien plus surprenante qu’il n’y paraît.

Un casting prestigieux pour un projet audacieux

Le pari de Netflix repose aussi sur un casting de choix.Carmen Villalobos, star de la télévision colombienne connue pour ses rôles dans les telenovelas (Sin senos sí hay paraíso), revient dans un registre à l’opposé de ce que le public lui connaît. 

« Quand j’ai lu le scénario, j’ai eu comme un malaise face au défi que représentait cette série. J’avais peur d’essayer d’être dans un registre que je n’avais jamais fait auparavant. D’un autre côté, j’avais envie de montrer quelque chose de différent au public. On a la sensation que mon personnage se transforme alors qu’en réalité elle est déjà comme ça. Son essence est là dès le début mais elle ne la montre pas. Elle veut faire les choses biens en gardant son point de vue en tête mais rien ne va se passer comme prévu. »

Carmen Villalobos lors de son interview au média Kienyke

À ses côtés, Laura Londoño (Café con aroma de mujer) incarne Silvia, une femme partagée entre ses désirs et ses contradictions. Elle résume ainsi l’essence de la série :

« On avait entre les mains un scénario incroyable et des personnages avec lesquels on pouvait jouer quelque chose de profond. Ce sont des rôles qui nous emmènent à nous poser mille questions… Finalement, aucun personnage ne peut se jeter la pierre car tout le monde a quelque chose à se reprocher. »

Laura Londoño lors de son interview au média Kienyke

Le triangle est complété par Jason Day, acteur péruvien bien connu du public latino et international. Révélé au cinéma avec La teta asustada (Ours d’or à Berlin en 2009), il a aussi participé à plusieurs séries remarquées : en Espagne avec El inmortal, disponible en France sur OCS ou encore dans la production latino Les Périls de l’amour (Los peligros del amor), disponible sur Netflix. Dans L’Invitée, il prête ses traits à Lorenzo, un homme politique ambitieux, mari de Silvia. Un rôle central mais qui reste en retrait : la série place clairement les deux femmes au cœur du récit, donnant à leurs personnages la complexité et l’ambiguïté nécessaires pour porter l’intrigue.

Comment tourner des scènes aussi intimes ?

Si L’Invitée fait le buzz, c’est aussi parce qu’elle contient de nombreuses scènes intimes, parfois dès les premières minutes. Un élément qui n’est pas sans rappeler Faux Profil, autre production colombienne remarquée pour son audace. Toutefois, les comédiennes expliquent que ces séquences ne se résument pas à de la provocation. Laura Londoño insiste :

« Je trouve que c’est une série qui te fait te questionner sur ce que tu vis au quotidien. Elle explore ce désir entre deux personnages féminins, mais aborde aussi la notion de plaisir au féminin. On part d’une insatisfaction sexuelle qui s’exprime dans une thérapie et qui donne lieu à une quête, une exploration plus loin que les clichés, les étiquettes. On n’est pas dans une histoire où on doit déterminer si ces femmes sont lesbiennes, la question n’est pas là. On part du plaisir d’une relation complexe. »

Carmen Villalobos souligne quant à elle l’importance de la préparation :

L’alchimie entre nous existait déjà et je trouve que sans ça le résultat n’aurait pas été à la hauteur. Nous avions aussi une coordinatrice d’intimité et cela m’a beaucoup aidée. Elle arrivait avec des propositions, me demandait mon avis. Il y avait un vrai échange. Je sais que le public va se focaliser sur les scènes de sexe mais elles ne sont rien en comparaison avec l’histoire. »

La critique de la rédaction :

L’Invité s’inscrit dans la lignée des thrillers psychologiques calibrés pour intriguer et séduire. La série joue sur le registre caliente qui attire immanquablement l’œil, mais elle cherche aussi à aller plus loin en abordant la question du plaisir au féminin.

On y retrouve un schéma assez classique : celui d’une bourgeoise qui, sur le papier, a tout pour être heureuse, mais qui souffre d’une profonde insatisfaction. Son mari, centré sur ses propres ambitions, ne comprend pas ses désirs et ne cherche pas vraiment à les comprendre. Face à lui, elle incarne cette figure de femme coincée, qui se laisse emporter par le plaisir de l’instant avant de se retrouver happée dans un engrenage qu’elle ne maîtrise plus : un thriller psychologique tendu, où rien n’est jamais aussi simple qu’il n’y paraît.

Au final, L’Invité se révèle intrigante et plus surprenante qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Elle reste toutefois dans les standards attendus du genre, sans bouleverser les codes, mais offre une atmosphère troublante et une réflexion intéressante autour du désir et de ses conséquences.

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