« Dans la boue » : de quoi parle la nouvelle série avec Carolina Ramirez à voir sur Netflix?

Après avoir marqué les esprits dans La Reina del Flow, Carolina Ramírez, revient dans un registre radicalement différent avec Dans la boue/ En el barro une série disponible sur Netflix. Ce drame carcéral argentin, signé Sebastián Ortega (El Marginal), promet une plongée brutale dans l’univers impitoyable d’une prison pour femmes.

"Dans la boue" : de quoi parle la nouvelle série avec Carolina Ramirez à voir sur Netflix?
« Dans la boue » : de quoi parle la nouvelle série avec Carolina Ramirez à voir sur Netflix?

Dans la boue/ En el barro est une série tout droit venue d’Argentine qui est à découvrir sur Netflix et le moins que l’on puisse dire est qu’elle promet de surprendre. Pourquoi ? Parce qu’elle réunit un casting de visages très populaires du petit écran… pour les plonger dans un univers sombre, brutal et loin de toute image glamour. Un pari audacieux qui intrigue, surtout avec la présence de Carolina Ramírez, connue pour ses rôles plus lumineux, ici annoncée dans un registre radicalement différent.

« Dans la boue » : le drame carcéral argentin de Netflix qui bouscule les codes

Dans la boue est une fiction composée de 8 épisodes qui mélange les codes puisqu’elle associe drame, comédie noire et action. Derrière la caméra, on retrouve Sebastián Ortega, maître du drame carcéral avec El Marginal, accompagné de Silvina Frejdkes et Alejandro Quesada. Résultat : une série qui, dès ses premières images, semble mêler tension dramatique, satire sociale et une bonne dose de comédie noire.

Synopsis : L’histoire se déroule dans la prison fictive de La Quebrada. Gladys Guerra, surnommée La Borges, tente de survivre dans un environnement impitoyable où chaque couloir est contrôlé par une “tribu” de détenues. Aux côtés d’autres femmes, elle forme un groupe rebelle, Las embarradas, bien décidé à résister aux injustices du système carcéral. Entre survie, alliances fragiles et affrontements violents, elles devront trouver un chemin vers la liberté, physique ou intérieure.

Conduits à la prison de La Quebrada, Gladys Guerra « la Borges » et un groupe de détenus sans antécédents pénitentiaires vivent une situation difficile qui les unira à jamais. « En el Barro » relate la transformation de ce groupe de détenus qui doivent affronter la vie en prison, lutter contre les adversités du régime carcéral, relever le défi de trouver leur place, lutter pour leurs droits et leurs avantages, et résister à l’oppression des différentes « tribus » qui régissent le quotidien de la prison. Sans le vouloir, ils deviendront « Las mudarradas » (Les Boueux).

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Un casting audacieux qui casse les codes

Dans la boue n’est certainement pas une série taillée pour figurer dans le top 10 des plus grands succès populaires. Ce n’est pas non plus une série “parfaite” au sens classique du terme, mais plutôt une production qui risque, à tort, de passer inaperçue auprès d’un large public. Ce qui la distingue dès le départ, c’est son casting étonnant, qui mise tout sur la volonté des acteurs et actrices de se réinventer loin de leurs rôles habituels.

À commencer par Carolina Ramírez, star incontestée de La Reina del Flow, que l’on découvre ici dans un rôle totalement inédit, mystérieux et sombre. Ce choix de garder le voile sur son personnage ajoute une couche de mystère et donne envie de suivre son évolution au fil des épisodes. À ses côtés, on retrouve Valentina Zenere, célèbre pour son rôle glamour et sophistiqué dans Elite, qui délaisse ici les strass pour un univers beaucoup plus brut, presque glauque, porté par une comédie noire incisive. Enfin pas tout à fait parce qu’elle interprète une influenceuse incarcérée pour la première fois qui va découvrir un univers bien différent de ce qu’elle connait…

Enfin, Ana Rujas, connue pour son travail dans les séries espagnoles La Mesia ou Cardo, apporte sa touche à cette galerie de personnages complexes, encore une fois très éloignée des clichés habituels.

Ce paradoxe des visages familiers dans un cadre inédit, dur et réaliste fait de Dans la boue une série où la prise de risque artistique est palpable. Les acteurs semblent vouloir casser leurs propres codes, explorant des facettes inconnues de leur talent, ce qui pourrait bien être la clé pour que la série se démarque, malgré un profil atypique.

Un parallèle intéressant avec Vis-à-Vis

Si Dans la boue s’inscrit dans la veine du drame carcéral féminin, il est difficile de ne pas penser à la série espagnole Vis a Vis, qui a marqué le genre il y a quelques années. Là aussi, on suivait une femme “lambda” plongée dans un univers dur et violent, celui d’une prison où règnent les lois impitoyables des détenues.

Comme Vis a VisDans la boue explore la transformation progressive de ses personnages, confrontés à un système carcéral brutal qui les pousse à évoluer, parfois à durcir leur caractère pour survivre. Pourtant, les deux séries empruntent des chemins narratifs et esthétiques distincts : Vis a,Vis opte souvent pour un ton plus spectaculaire, parfois même pulp, tandis que Dans la boue semble privilégier une atmosphère plus crue, teintée de comédie noire et d’un regard plus satirique sur les failles du système.

Ce parallèle enrichit l’intérêt pour la série, qui, sans révolutionner le genre, apporte une nouvelle voix, une nouvelle perspective à un univers carcéral féminin encore trop peu exploré dans le paysage audiovisuel latino-américain.

La critique de la rédaction :

Dans la boue est une série qui ne vous laisse aucun répit. Il suffit de moins de dix minutes au premier épisode pour poser les bases, présenter les personnages et plonger le spectateur dans un climat oppressant. C’est intense, violent, parfois difficile à regarder… mais aussi captivant. L’esthétique, volontairement sombre et crue, accentue cette sensation de danger permanent qui plane sur chaque scène.

L’univers carcéral rappelle par certains aspects la série espagnole Vis-à-Vis, mais Dans la boue adopte une approche plus chorale : ici, ce sont plusieurs portraits de femmes, chacune avec sa propre histoire et ses propres démons, qui se croisent et s’entremêlent.

Carolina Ramírez y incarne une mère de famille incarcérée après avoir transporté de la drogue. Méconnaissable, avec un look radicalement différent, elle livre une interprétation poignante d’un personnage meurtri et sombre, offrant au public une facette totalement nouvelle de son jeu. De son côté, Valentina Zenere délaisse l’image glamour d’Elite pour un rôle plus mature : celui d’une femme qui, après avoir tué son compagnon par accident, doit apprendre à survivre dans un univers carcéral inquiétant et impitoyable.

Dans l’ensemble, Dans la boue n’est pas une série pour les âmes sensibles. Dure, froide, parfois glaçante, elle dépeint sans fard le quotidien d’une prison : ses règles tacites, ses territoires, ses alliances et trahisons. Une immersion brute et sans concession, qui mêle tension dramatique et regards acérés sur la condition féminine en milieu carcéral.

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