Sur l’autel de la famille fait ses adieux avec une saison 2 spectaculaire. L’occasion de revenir sur les secrets de cette surprenante série créée par Manolo Caro à découvrir sur Netflix.
Sur l’autel de la famille, « Sagrada Familia » est une fiction captivante qui tisse habilement les genres du thriller, du drame et du mystère, le tout dans le contexte intriguant de la dynamique familiale. Pour rappel, l’histoire tourne autour de Gloria une mère de famille qui vie dans une charmante banlieue pavillonnaire et qui élève seule ses trois ans dont un bébé âgé d’un an.
Mais pourquoi tant de mensonges ? Cette famille a fui son domicile à la suite d’une tragédie dévastatrice, emportant avec elle un lourd secret dont la révélation pourrait les mettre en péril. Désormais, ils doivent tout mettre en œuvre pour mener une vie en apparence normale, bien que tout dans leur existence soit tout sauf ordinaire.Cependant, derrière cette façade se cache un labyrinthe de secrets.
Dans la saison 2, Gloria et ses enfants doivent continuer à faire semblant de mener une vie parfaite, tout en gardant Natalia enfermée dans le sous-sol de leur maison et en surveillant le petit Lorenzo, seul témoin de leur vraie nature.
1/ Sagrada Familia, une série qui marque les retrouvailles de Najwa Nimri et Alba Flores :
Najwa Nimri et Alba Flores ont acquis une notoriété considérable en France grâce à leur participation à « La Casa de Papel », la série espagnole de renommée mondiale rendue accessible par Netflix. Cependant, avez-vous remarqué que ces deux actrices ne se croisent pas dans la série? C’est un léger regret, surtout pour les fervents admirateurs des créations d’Álex Pina, qui connaissent bien la force et la symbiose de ce duo emblématique de la télévision espagnole.
Avant même que « La Casa de Papel » ne devienne un phénomène mondial, Álex Pina avait créé « Vis a Vis« , une série sombre plongeant dans l’univers carcéral. Cette œuvre, portée par Maggie Civantos, met en scène un affrontement intense entre la redoutable Zulema, interprétée par Najwa Nimri, et une alliée de poids, Saray, jouée par Alba Flores. Les adeptes des premières heures savent que ce duo dynamique a laissé une empreinte indélébile bien avant le succès retentissant de « La Casa de Papel ».
Ainsi, l’œuvre antérieure d’Álex Pina, « Vis a Vis« , révèle la capacité du créateur à tisser des relations complexes et mémorables entre ses personnages, offrant aux actrices Nimri et Flores l’opportunité de briller dans des rôles qui ont marqué les esprits. Cette dynamique fascinante entre les deux actrices a contribué à forger la réputation de Pina en tant que créateur de séries espagnoles captivantes, préparant le terrain pour le triomphe ultérieur de « La Casa de Papel« .
Les actrices ont tissé une forte amitié depuis vis a vis et se retrouver était un vrai plaisir car comme l’a expliquer Alba :
« C’est super divertissant de rejouer ensemble mais dans un tout autre contexte. C’est très intéressant de travailler avec une personne avec qui tu as eu l’habitude de collaborer et de la retrouver mais dans une série totalement différente. «
Alba Flores a Netflix
2/ Najwa Nimri a eu un gros problème avec son personnage !
Najwa Nimri s’est affirmée au fil des années en tant qu’artiste ayant su créer un univers artistique singulier autour d’elle. Sa participation à des séries telles que « Sur l’Autel de la Famille » n’est pas surprenante, car l’esprit sombre qui entoure son personnage s’inscrit parfaitement dans son registre artistique distinctif. Cependant, la dimension maternelle du personnage de Gloria, les séances de discussions entre mamans, tout cela représente un éloignement marqué de son style habituel. C’est un défi qu’elle a courageusement abordé, comme elle l’a expliqué dans une interview accordée au site Formula TV.
Dans cette série, Najwa Nimri a dû explorer une facette différente de son talent en incarnant un personnage dont les traits et les défis sont éloignés de ceux auxquels elle a habitué son public. L’esprit sombre et complexe de ses rôles antérieurs est présent mais cohabite à une dynamique plus ancrée dans la réalité quotidienne d’une mère de famille, un virage qui a demandé à l’actrice de se plonger dans un territoire nouveau et moins familier.
Dans son entretien avec Formula TV, Najwa Nimri a probablement partagé les défis et les opportunités que ce changement de ton et de style lui a offerts en tant qu’artiste. Cette diversification de rôles témoigne de sa polyvalence en tant qu’actrice et de sa volonté de relever des défis artistiques variés. L’exploration de cet aspect plus léger de la vie quotidienne à travers le personnage de Gloria représente un ajout intrigant à la palette artistique déjà riche de Najwa Nimri, démontrant sa capacité à évoluer au sein de l’univers cinématographique avec aisance et profondeur.
« J’adore ce personnage et c’est l’un des préféré de toute ma carrière. Avant cette série, je n’avais jamais eu un rôle de femme comme celui-ci avec ces séquences de discussions entre fille. D’ailleurs, c’est quelque chose que je ne fais jamais dans la vraie vie. J’ai eu un enfant et je n’allais jamais au parc, discuter avec les mamans.
Globalement, j’ai des difficultés à me lier aux autres et d’ailleurs maintenant si je le pouvais je ferais différemment et j’essayerai de m’ouvrir et de faire toutes ces choses. C’est quelque chose que j’ai appris avec les années et en regardant de loin notamment à travers la série. Sur l’autel de la famille m’a fait tomber amoureuse de ce monde (des rires). «
Najwa Nimri lors de son entretien au site Formula TV
Elle a aussi déclaré avoir un détail qu’elle a détesté dans la série : la perruque de son personnage. Elle a dit qu’avec elle, elle avait l’impression de ressembler à un footballer chilien !
3/ Sur l’autel de la famille : une série pensée en deux saisons
Pour Manolo Caro, le personnage de Gloria est une femme imprévisible qui peut faire face à toutes les situations. Il a notamment déclaré qu’elle était manipulatrice, très douée pour influencer les enfants et pour prendre décisions à la dernière minute. Toutes ces caractéristiques lui avaient permis dès le début de penser Sur l’autel de la famille comme étant une fiction en deux chapitres. D’ailleurs, lorsqu’il a présenté le projet a Netflix il a immédiatement raconté l’histoire dans sa globalité indiquant son désir de la diviser en deux tomes. Toutefois, cette saison 2 a pris du temps sortir car il y avait une nécessité d’audience pour la première. Il a déclaré à Formula tv :
« Heureusement le public a très bien réagi ce qui nous a permis de continuer à raconter la série de la façon dont nous l’avions pensé et je suis très fier du fait que les gens se soient attaché à un personnage aussi complexe que celui de Gloria car sans cela, nous n’aurions pas pu continuer. »
Manolo Solo lors de son entretien au site Formula TV
Sur l’autel de la famille n’aura donc que deux saisons mais Manolo Solo se laisse la possibilité de. revenir sous une autre forme…
4/ Une série en deux saisons tournée dans l’ambiance madrilène :
Sur l’autel de la famille se déroule dans les années 90 et Manolo Caro voulait que l’esthétique de la série soit « brutaliste ». D’ailleurs, il savait parfaitement où il voulait concentrer l’intrigue de la Sagrada Familia : dans le quartier madrilène de Fuente del Berro. Ce lieu se caractérise par ses petits chalets construits au début du XXème siècle. Il est également connu pour ses voisins insolites, les paons. De temps en temps apparaissent des vidéos virales de ces animaux errant dans les rues, une anecdote que le réalisateur mexicain a reflétée dans certaines scènes de la série.
S’il y a quelque chose qui va nous manquer cette saison, ce sont les rencontres entre mamans dans le parc pour prendre un verre. C’étaient des moments très drôles qui apportaient de la légèreté à l’intrigue et qui se sont en quelques sortes inscrits dans le cadre de la saison 1. Néanmoins, on peut dire qu’ils n’ont plus vraiment pas leur place dans ce second chapitre. En effet, sur l’autel de la famille est d’avantage devenu un thriller. Le rythme est par conséquent plus rapide et chacun des personnages a de sérieux problèmes à résoudre chez lui au point de simplement sortir boire un verre tous ensemble s’avère compliqué.
5/ Une série écrite avec une musique en toile de fond :
Manolo Caro, dans une interview accordée au site Moobys, a révélé l’importance capitale de la musique dans son processus d’écriture. Pour lui, la musique n’est pas simplement une source d’inspiration, mais elle fait partie intégrante de son processus créatif. Pendant qu’il écrit des séquences, il est constamment bercé par des sons qui influent sur la dynamique et l’atmosphère de ses récits. Cette connexion profonde avec la musique se manifeste par sa pratique consistant à établir une liste de chansons pendant l’écriture, avec l’intention de potentiellement les intégrer plus tard dans la bande sonore de ses projets.
Cependant, ce lien organique avec la musique a évolué au fil du temps, comme en témoigne son expérience au cours du processus créatif. Au fur et à mesure qu’il plongeait dans son travail, Manolo Caro a ressenti le besoin spontané d’ajouter une dimension supplémentaire à sa bande sonore. C’est ainsi qu’est née l’idée d’intégrer des chorales d’enfants, une décision qui a enrichi la texture sonore de ses œuvres.
Pour concrétiser cette vision musicale, Manolo Caro a collaboré avec le compositeur Luca Vidal avec qui il a notamment travaille sur Erase una vez. La proposition d’intégrer des chorales d’enfants à la bande sonore de sur l’autel de la famille démontre une volonté d’explorer de nouvelles perspectives artistiques et de transcender les frontières conventionnelles de la composition musicale. Cette démarche créative audacieuse souligne l’importance que Manolo Solo accorde à l’expérimentation et à l’innovation dans son processus créatif, marquant ainsi ses œuvres d’une empreinte distinctive et mémorable.